Creuse : un salarié de la Carsat insulte une retraitée avec des propos racistes

Ce 22 août, Fatima Martin a reçu un appel d'un conseiller de la Carsat.

Comme elle n'a pas décroché, celui-ci lui a laissé un message dans lequel il lui explique que son dossier ne sera pas reçu.

Et, il ajoute sèchement que, si elle n'est pas contente, elle n'a qu'à saisir le tribunal des affaires sociales

Visiblement, la suite n’était pas destinée à être enregistrée : T'as vu comme je l'ai calmée celle-là !,  se réjouit-il devant ses collègues, en pensant avoir raccroché. J'en peux plus de ces gens-là. De toute façon, elle pue. C'est du Daech creusois ! Elle est voilée de la tête aux pieds, ajoute-t-il, toujours persuadé d’être off the record. Dommage… Ses paroles inqualifiables sont restées dans le répondeur de Fatima… Sidérée, l’intéressée a porté plainte.

Apparemment, il les a bien fait rire : c'était la cour de récréation dans le bureau !, témoigne-elle au micro de France Bleu. Elle se déclare choquée de tels propos de la part d'une personne qui travaille pour le service public, pour l'État !

Qu'on nous insulte comme cela, gratuitement, je trouve ça inadmissible !, a-t-elle réagi sa fille Fatiah, très légitimement en colère et assurant qu'elle est née en Creuse et que ses parents sont Creusois.

Evidemment, la Carsat est très embarrassée… Ce sont des propos individuels. Ils sont inacceptables et n'auraient jamais dû être tenus. Mais ils n'engagent pas la Carsat, a réagi Jean-Christophe Crulli, directeur adjoint de l'organisme pour le Limousin. J'avoue que je ne comprends pas du tout… a-t-il insisté.

La Direction fait part de sa totale désapprobation quant à ces propos qui ne correspondent pas aux valeurs de service public que notre organisme défend, a écrit La Carsat Centre-Ouest dans un communiqué afin de présenter publiquement ses excuses à Fatima Martin, s’engageant à recevoir la famille, pour lui faire part de ses regrets, de vive voix. La Direction tient à ce que la lumière soit faite en interne sur ces faits et à prendre les mesures nécessaires pour prévenir tout nouvel agissement de ce type, a affirmé La Carsat qui avant de prendre d'éventuelles sanctions souhaite entendre le salarié. Ce 23 août, il était …, absent.