Nicolas Hulot quitte le gouvernement

Le ministre de la transition écologique et solidaire a annoncé sa démission en direct sur France Inter, ce 28 août à 8h26 ! Il n’avait prévenu PERSONNE.

 Je n’y crois plus…, dit-il.

On s’évertue à entretenir un modèle économique responsable de tous ces désordres climatiques. Sur un enjeu aussi important, je me surprends tous les jours à m’accommoder des petits pas.

Je me suis surpris à abaisser mon seuil d’exigence (…) et là je me suis dit c’est le moment d’arrêter. Je refuse le cynisme, a-t-il résumé.

Depuis sa nomination au mois de mai 2017, la possibilité de la démission de Nicolas Hulot avait déjà été évoquée face aux compromis concédés par notamment sur l’interdiction progressive de l’utilisation du glyphosate dans l’agriculture : Je ne peux pas passer mon temps dans des querelles avec Stéphane Travert… (ministre de l’Agriculture) a insisté le ministre de la transition écologique et solidaire.

Ce 27 août au soir. Nicolas Hulot a particulièrement peu apprécié la présence de Thierry Coste lors de réunion à l’Elysée sur la réforme la chasse. L’ancien ministre a déclaré lui avoir clairement signifié qu’il n’y avait pas sa place.  Thierry Coste, lobbyiste proche de la Fédération nationale des chasseurs, conseille régulièrement Emmanuel Macron sur les questions de ruralité. Comme avant lui, Nicolas Sarkozy puis François Hollande en 2012.

J’espère que ce geste sera utile, pour que chacun se pose la question de sa responsabilité

Cependant, Nicolas Hulot a supplié les uns et les autres d’éviter la récupération

Ce n’est jamais une bonne nouvelle lorsqu’un gouvernement renonce à agir pour l’écologie, a déclaré Yannick Jadot, tête de liste des écologistes à l’élection européenne 201.

Je pense que la plus élémentaire des courtoisies aurait été effectivement de prévenir le président de la République et le premier ministre, a réagi  sur BFM-TV, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. Je ne comprends pas qu’il renonce avec tout ce que nous avons accompli, a-t-il assuré. C’est le lot de TOUS les ministres de ne pas gagné TOUS ses arbitrages !,  a encore assuré Benjamin Griveaux.