Fillon : l’accusé se fait victime…

Lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte ce mercredi 1er mars à son QG de campagne suite à l'annulation de sa visite du salon de l'Agriculture, François Fillon a annoncé dans le même temps sa prochaine mise en examen et le maintien de sa candidature à la présidentielle.

Une déclaration qui contredit son engagement pris après la révélation de l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de ses enfants révélée par le Canard Enchainé.Je ne céderai pas, a-t-il martelé, s’estimant victime d’un assassinat politique… L’ancien Premier ministre a indiqué qu’il était convoqué par les juges du parquet national financier le 15 mars, soit 2 jours avant la date limite pour recueillir les 500 signatures d’élus nécessaires pour valider les candidatures. Le candidat a affirmé qu’il se rendrait à sa convocation, contrairement à Marine Le Pen, également mise en cause dans une affaire d’emplois fictifs au Parlement européen.

Bruno Le Maire, pourtant rallié à François Fillon dès les résultats du premier tour des primaires, a alors immédiatement démissionné de ses fonctions au sein de l'équipe de campagne.

François Fillon avait largement remporté la primaire de la droite et du centre, à laquelle ont participé 4 millions de personnes. Au deuxième tour, face à Alain Juppé, il avait remporté 66,5 % des voix. Il continue de fonder sa légitimité sur ce suffrage.

Une enquête Opinionway publiée mardi 28 février le crédite François Fillon de 21 % des suffrages au premier tour, derrière Emmanuel Macron : 24 % et Marine Le Pen 26 %.

Le forcené de la Sarthe titre Libération : Jusqu’où ira-t-on dans l’indignité ?, s’interroge Laurent Joffrin