Ratp : 32 ouvriers turcs en grève pour réclamer le paiement de leur salaire

Des ouvriers turcs ont été recrutés par Sogea, une filiale du groupe Vinci pour œuvrer à la rénovation de la station Châtelet-les Halles du métro parisien.

Ils travaillent, vraiment. Dans des conditions très difficiles. De 22 h à 5 h du matin, sans pause… Il y a aussi de l’amiante mais on n’a qu’un mini masque et aucune autre protection, témoigne l’un d’entre eux. Mais, en se mettant en grève depuis ce lundi 23 janvier minuit, les ouvriers réclament en priorité ce sont leurs salaires, leurs fiches de paie, et leur contrat de travail : ils n’ont pas été payés depuis 2 à 8 mois !

Cette situation scandaleuse montre la forte vulnérabilité de ces travailleurs en situation précaire, victimes du travail dissimulé, exposés à la surexploitation et aux risques professionnels par des patrons sans scrupules, a dénoncé Christian Renard, responsable de l’union syndicale de la construction CGT-Paris et délégué CGT du groupe Vinci. CGT, l’inspection du travail a procédé à un contrôle.

Dans un communiqué, le maître d’ouvrage du chantier a déclaré s’être acquitté de toutes ses obligations contractuelles vis-à-vis de Sogéa, notamment le paiement de toutes les factures présentées. De son côté, la RATP estime donc n'être en aucune manière à l'origine du litige et indique avoir demandé à la filiale de Vinci de permettre la reprise des travaux dans les meilleurs délais. La RATP a également décidé de porter plainte pour le préjudice subi.

Au stade de l’enquête interne, nous constatons que ces travailleurs sont dans une situation inacceptable, a reconnu Vinci, qui a affirmé veiller en permanence à garantir un traitement équitable à l’ensemble des personnels, salariés directs ou employés par des sous-traitants, sur tous ses chantiers et dans tous ses métiers, partout dans le monde.