Arrestations à Strasbourg et Marseille : l’attentat était pour le 1er décembre

Depuis la nuit du 23 au 24 novembre,  les 5 suspects interpellés à Strasbourg et Marseille sont toujours en garde à vue au siège de la DGSI* à Levallois-Perret (92) dans le cadre de l’enquête sur l’attentat djihadiste déjoué.

Une prolongation exceptionnelle, au delà de 96h, qui peut durer jusqu’à 6 jours pour des nécessités de coopération internationale. Où en cas de menace d’attentat imminent… L’attaque était prévue pour le 1er décembre et devait avoir lieu Paris et en banlieue parisienne.

Les arrestations à Strasbourg et à Marseille ont permis de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date en France, a affirmé le ministre de l’intérieur.

Voir Point Presse du Procureur de la République de Paris, François Mollins

La DGSI avait été alertée le 14 novembre par un renseignement concernant un passage à l’acte sans délai. Mais des investigations, débutées en février, avaient conduit à une première interpellation de 2 Français, le 14 juin. Liés au réseau, ils avaient été mis en examen et écroués, soupçonnés d’avoir contracté des crédits à la consommation pour financer des activités terroristes. Ils étaient en contact avec un donneur d’ordre en Syrie, pays où l’organisation djihadiste EI a commandité plusieurs attentats en France.

Des cibles potentielles établies

Les 4 suspects arrêtés à Strasbourg sont âgés de 35 à 37 ans, de nationalité française et inconnus des services de renseignement. Deux d’entre eux sont soupçonnés d’avoir gagné la Syrie, via Chypre, en 2015, avant de revenir en Europe. Des armes de poing, un pistolet automatique, un pistolet mitrailleur ainsi que de la propagande djihadiste ont été trouvés lors des perquisitions.

Des messages cryptés entre un membre de l’EI en Syrie et certains membres du réseau ont été exhumés dans les téléphones ou ordinateurs saisis. L'exploitation d'un smartphone a fourni des précisions sur les cibles potentielles

Le siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), celui de la police judiciaire au 36 Quai des Orfèvres, le palais de justice, les Champs-Élysées, une médiathèque, une église, le site d'Eurodisney (Val-de-Marne) ou encore la station de métro Charonne figurent notamment sur des captures d'écran Google Maps,

Un suspect a reconnu l’existence d’un projet d’attentat. Il a évoqué le 36, quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne sur l’île de la Cité ou encore la DGSI mais les enquêteurs pensent qu’un lieu précis n’était pas encore sélectionné. Il n’est, à ce stade, pas établi qu’ils aient fait des repérages mais ils projetaient de passer à l’acte le 1er décembre à Paris et en banlieue parisienne, a indiqué une source policière.

 

*Direction générale de la sécurité intérieure