Les Restos du Cœur sont toujours là, 32 ans plus tard…

Depuis l’origine plus de 2 milliards de repas ont été servis et les besoins augmentent tous les ans. En 1985, près de 70 000 personnes avaient été accueillies. En 2015, 930 000 personnes ont reçues dans plus de 2000 antennes locales des Restos du cœur où 71 000 bénévoles s’investissent au quotidien.

Avec l’ouverture de la campagne d’hiver, ils s'apprêtent à distribuer de la nourriture à des centaines de milliers de personnes. Pour bénéficier de l'aide alimentaire, elles doivent justifier de leurs revenus et de leurs charges mais nous ne portons aucun jugement sur les personnes qui frappent à notre porte. On les accueille comme elles sont,  insiste Patrice Blanc, président de l'association.

Les Restos du cœur aide également à l'hébergement et au logement, offre des cours de français et d’informatique, propose l'accompagnement aux devoirs ou à la recherche d'emploi…

À 6 mois de la présidentielle, le président des Restos attend des candidats un engagement envers la lutte contre la pauvreté, notamment pour renégocier à la hausse le budget du Fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD).


Garantir des dons de qualité

Le montant des dons a atteint 81,3 millions d'euros en 2015, soit la moitié des ressources des Restos. Le concert des Enfoirés et les ventes de CD et DVD financent 11 % du budget. Le reste est financé par des subventions mais face à l'ampleur des besoins, les Restos recherchent perpétuellement de nouvelles sources d'approvisionnement.

En 2015, dons des entreprises, des producteurs agricoles et la collecte nationale avaient permis de récolter 43 000 tonnes de denrées, soit 40 % des volumes distribués. Les Restos attendent maintenant l'entrée en vigueur de la loi Garot contre le gaspillage alimentaire : une convention de don obligatoire entre les grandes surfaces de plus de 400 m2 et les associations d'aide alimentaire.

Son application est prévue en février 2017 mais le décret n'est pas encore sorti.

Il faut que ce soit les grandes surfaces qui fassent le tri et qu'elles ne nous donnent que des produits qu'on puisse redistribuerdes produits frais au moins 48 h avant la date limite de consommation, explique Patrice Blanc. ll ne faut pas qu'on soit une poubelle, conclut-il