Créteil : procès du chirurgien et de l’anesthésiste de Camille 6 ans, décédée après une opération

7 ans après les faits, les 2 médecins sont jugés pour homicide involontaire : la mort d’une petite fille de 6 ans, 5 jours après une intervention chirurgicale courante au CHU du Kremlin-Bicêtre (94).

L’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), gère l’établissement et se trouve également sur le banc des prévenus.

L’enquête, ouverte après le dépôt de plainte de la famille, a mis en évidence de graves négligences de la part de l’équipe médicale, selon 3 experts mandatés par la juge d’instruction.

Lorsque Camille arrive à l’hôpital le 24 septembre 2009, elle est atteinte d’infections urinaires chroniques. La veille de l’opération, la présence d’un germe avait été détectée dans ses urines, ce qui aurait dû impérativement conduire au report de l’opération.

Ni le chirurgien, ni l’anesthésiste n’a pourtant consulté les résultats ces analyses*, intégrées au bilan préopératoire, obligatoire…

Mauvais diagnostic

D’après l’instruction, le chirurgien assume sa responsabilité mais explique que c’était avant tout à l’interne et à l’infirmière d’attester que le dossier médical était complet…

Mais les experts ont relevé d’autres erreurs :  3 jours après l’intervention, l’enfant souffre de douleurs… Enfin informé de l’infection, le chirurgien prescrit alors un antibiotique par voie orale… Inadapté et insuffisant, selon le rapport Enfin informé de l’infection, le chirurgien prescrit un antibiotique par voie orale… Inadapté et insuffisant, pointent les experts.

De garde la nuit suivante, l’anesthésiste est avertie par un interne de la persistance des symptômes. Elle ordonne, alors, un traitement par intraveineuse et un bilan sanguin, mais ne se déplace pas pour examiner Camille. Une faute ! estiment les experts qui indiquent qu’un transfert en réanimation aurait… peut-être… permis d’éviter le pire.

 

* Qu’est-ce qu’elles disent les analyses ?… Hein !