Jacqueline Sauvage : l’examen de sa libération devant la cour d’appel de Paris

Ce 27 octobre, la cour d’appel de Paris débattra de l'avenir de Jacqueline Sauvage, emprisonnée depuis 2 ans pour avoir tué son mari.

Un bourreau qui lui a fait subir viols, coups et humiliations pendant… 47 ans ! 

Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage l’avait tué de 3 coups de fusil dans le dos. L’époux avait infligé les mêmes sévices à leurs 3 filles et leur fils, qui s'était suicidé la veille du meurtre.

En première instance comme en appel, la cour d'assises de Blois a condamnée Jaqueline Sauvage à 10 ans de prison, suivant le réquisitoire de Fréderic Chevallier, avocat général de l’époque, pour qui la légitime défense n’était absolument pas soutenable et qui refusait de lui délivrer un permis de tuer.

La mobilisation massive de milliers de citoyens, de nombreuses célébrités et de personnalités politiques avait conduit à une grâce présidentielle partielle le 31 janvier 2015.

Cela permettait de relever la peine de sûreté, et de déposer une demande de libération conditionnelle immédiatement pour Jacqueline Sauvage.

Mais le 12 août dernier, le tribunal d'application des peines de Melun (77) a refusé que cette femme vive, enfin, à 70 ans, un peu de bonheur et de paix auprès de sa famille. Estimant, souverainement, que la place de Jacqueline Sauvage est de rester en prison ! Contre l’avis du parquet qui soutenait sa demande. Contre l'avis des experts chargés d’évaluer sa dangerosité. Contre toute attente légitime et logique. Ce n'est pas une décision complètement déconnectée de la réalité, avait même défendu Virginie Duval, Présidente du syndicat de la magistrature.

Sérieusement, pour qui Jacqueline Sauvage représente-t-elle un danger ?

Personne !!!

Un véritable acharnement judiciaire ont dénoncé Maitres Tomasini et Bonaggiunta, avocates de Jacqueline Sauvage. Les magistrats règlent probablement leurs comptes car la grâce présidentielle a été extrêmement mal perçue par l'ensemble de la profession, avaient-elles supputé…

Loin d’être touchée par la grâce, la magistrature s’est sentie bafouée dans son autorité suprême par le geste d’humanité de François Hollande. Un débat judiciaire, loyal, contradictoire balayé d'un revers de main par un vent de marée populiste qui va à rebours de toute idée de justice, avait alors fustigé Frédéric Chevallier, devenu procureur… 

La Justice, allant à l'encontre de l’ordonnance présidentielle, s’est donc vengée. La justice qui reproche à Jacqueline Sauvage de se complaire dans son statut victimaire et de ne pas avoir déposé plainte… Mais 80% des femmes assassinées, avaient déposé plainte ! Elles n'ont pas été protégées…

A l'issue de l'audience à huis clos, la cour d'appel de Paris devrait rendre sa décision dans un délai d'un mois.

 

Pour la libération immédiate de Jacqueline Sauvage : Pétition change.org