Harcèlement à l'école : la fin du silence ?

Malgré les suicides et autres drames qu’il engendre et les résultats alarmants une enquête nationale en 2011, le harcèlement à l’école restait un sujet tabou. Certains pays anglo-saxons et scandinaves le combattent depuis près de 20 ou 30 ans mais en France, le phénomène a longtemps été considéré comme marginal il ne faudrait pas confondre Guerre des Boutons et Guerre des Mondes*, (tout de même) n’est-ce pas, Monsieur Guillaune Erner… Un fait divers monté en épingle par les médias mais qui ne concernait, Dieu merci, seulement les … autres établissements !

Or, les chiffres sont accablants. 10 % des élèves seraient victime de harcèlement. 1 sur 10, soit 1 200 000 enfants et adolescents ! Peut-être votre fille, votre fils, votre sœur, votre petit-fils ou votre élève… Le numéro vert  mis en place par le gouvernement a reçu plus de 3 000 appels, en un an… La ministre de l’Education nationale, a présenté vendredi 6 février son plan d’action :

Un jeune sur 5 ne va pas en parler, c’est ce qui va le conduire à des actes tragiques, a souligné Najat Vallaud Belkacem, pour qui la priorité est de rompre le silence  en s’appuyant sur la formation des enseignants et la prise en charge des familles. Dans les établissements, la prise de conscience doit être quotidienne.  Il faut rompre avec le phénomène de groupe, les enfants qui sont témoins et qui rigolent. Les élèves aussi peuvent agir, c’est pourquoi est prévu un prix Mobilisons-nous contre le harcèlement. Dans la société tout entière, la prise de conscience doit aussi être plus forte. Une journée spéciale, en collaboration avec les médias, sera instaurée à partir de la rentrée prochaine.


Infrarouge sur France 2 à 22h50 diffuse ce mardi 10 février, Harcèlement à l’école : les souffres douleurs se manifestent, un documentaire d’Andrea Rawlins-Gaston et Laurent Follea, proposé en partenariat avec Le Parisien et France Inter. Associé à la diffusion de ce film, un manifeste que toutes les victimes de harcèlement scolaire et leurs parents pourront signer afin de s'engager pour la reconnaissance de ce fléau sera publié dans le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France.  Il sera également accessible sur la plateforme numérique mise en place par France Télévisions.