Marseille : fusillade à la Kalachnikov à la cité Castellane

Vers 9h, 30 ce 9 février 2015, 10 jeunes cagoulés, vêtus de noir et porteurs de gilets pare-balles circulaient à scooter, armés de fusils mitrailleurs de type AK-47. Ils se sont dispersé en différents lieux de la cité de la Castellane, à Marseille.

Un individu armé équipé d'un fusil à lunettes s'est installé dans une tour de la cité. Il a fait feu en rafales. Vers 10 h, de nouveaux tirs ont été entendus. Selon la police, deux groupes de 5 à 7 individus armés se disputent un point de deal de stupéfiants. La drogue reste un commerce lucratif : le cannabis et la cocaïne génèrent plus 100 000 €/ mois par mois, pour une seule cité ! rappelle un cadre de la police marseillaise.


L’inspecteur général Pierre-Marie Bourniquel, directeur de la sécurité publique de la ville, s’est rendu sur les lieux et sa voiture aurait été visé : des impacts de balle ont été relevés à deux ou trois mètres du véhicule, dans un talus. Le commandant de police qui l'accompagnait a dû se coucher au sol.

Les autorités ont sollicité le Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN). La police judiciaire a été envoyée sur place. Une opération impliquant des forces d'élite et un véhicule blindé est en cours. Une centaine de membres des forces de l’ordre tentent actuellement de stopper les échanges de tirs. 2 policiers en civil seulement se sont rendus à l'intérieur de la cité, les autres ont reçu l'ordre de se tenir à l'extérieur. Un hélicoptère de la préfecture survole la zone. Selon La Provence, la crèche du quartier a été évacuée et les écoles ont été sécurisées en urgence.

La fusillade*, montre à quel point les armes de guerre sont répandues désormais dans les banlieues. La puissance des réseaux trafiquants est démontrée alors que le Premier ministre, Manuel Valls, accompagné de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, et Najat Valaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, sont attendus, lundi et mardi, pour vanter les bons résultats obtenus ces derniers mois en matière de sécurité… à Marseille.

*qualifiée d’inédite par le Figaro, Un policier syndicaliste, s’est contenté lui de parler d’un vrai western ! Ironique et consterné