Nantes et Toulouse : les manifestations contre les violences policière, les ZAD et en souvenir de Rémi Fraysse ont dégénéré

Des débordements ont eu lieu entre manifestants et policiers lors de manifestations de ce samedi 21 février,

l'une à Nantes contre les violences policières,

et l'autre à Toulouse soutenant les zones à défendre (ZAD).

A Nantes comme à Toulouse, un dispositif de sécurité particulièrement important avait été déployé en raisons des nombreux affrontements et dégradations lors des précédentes manifestations.

Dans les rues de Nantes, 800 personnes protestaient contre les violences policières, sociales, économiques... et appelaient à la Résistance.

Cette manifestation était organisée  un an après le rassemblement de 20 000 à 50 000 personnes contre le projet de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, où des heurts violents avec la police avaient fait de nombreux blessés : 3 manifestants avaient notamment perdu un œil, après des tirs de balles type Flashball.

Vers 16 h, des manifestants encagoulés ont jeté des pierres, blessant légèrement un policier au thorax. Les forces de l'ordre ont riposté avec des canons à eau. 15 policiers et 2 manifestants ont été blessés. 10 personnes ont été interpellées.

A Toulouse, 450 personnes défilaient en soutien aux ZAD et contre l'agriculture intensive et le monde des bétonneurs. Devant quelques drapeaux du NPA (extrême gauche), co-organisateur du rassemblement, une banderole noire aux lettres blanches : Je suis Rémi et toutes les autres victimes de la police. On n'oublie pas, on ne pardonne pas, était déployé à la mémoire du jeune écologiste Rémi Fraysse, tué par une grenade défensive de la gendarmerie sur le site du projet contesté du barrage de Sivens (Tarn) le 26 octobre 2014. Les protestataires ont clamé Tout le monde déteste la police, Flics assassins. Les manifestants ont fait usage de jets de peinture et les forces de l’ordre de gaz lacrymogènes. Pendant ce temps, des casseurs s’en prenaient aux vitrines d'un bureau de transferts d'argent et d'un magasin de décoration. 17 personnes ont été interpelées.