Gare St Lazare : aucun train de banlieue à 18h36


alt

La gare Saint Lazare à Paris était étonnement calme ce mercredi 22 janvier à 18h36, en pleine heure de pointe. Il y avait encore beaucoup de monde dans le hall mais personne ne courait… Le hérisson était sur place : aucun train des lignes de banlieue ne circulaient, comme en témoigne le tableau d’affichage des départs, entièrement vide !

Une partie du RER A entre Nanterre-Préfecture et Cergy Le Haut, ainsi qu'entre Nanterre-Préfecture et Poissy et la plupart des Transiliens ne circulaient pas non plus.

Après l'agression mardi soir d'un de leurs collègues par un voyageur*, les conducteurs, sous le coup d’une émotion bien compréhensible, avaient exercé leur droit de retrait dès 12h30. Selon la SNCF, ce sont 150 000 usagers qui auront du mal ce soir à regagner leur domicile… Soutenu par quelques fonctionnaires de police, un bataillon de personnels d’assistance, armés de patience et porteurs de gilet rouge ou violet, a donc été déployé en urgence pour orienter les voyageurs vers d’autres solutions de transports et juguler ainsi l’éventuelle colère des Franciliens pressés de rentrer chez eux. Colère, elle aussi bien compréhensibleLe service public, c'est assumer la responsabilité de ramener le soir les gens qu'on a transportés le matin, a indiqué la SNCF…

Des navettes ferroviaires sont mises en place entre la Défense et Saint-Nom-la-Bretèche, avec desserte des gares intermédiaires. Des bus de remplacement seront mis en place pour certaines grandes villes de l'Ouest parisien.

Plus d’infos en temps réel : www.transilien.com et www.intercites.sncf.com

Selon le Figaro, les syndicats SUD Rail et CGT avaient appelé à reprendre le travail vers 18h15. Olivier Gendron, responsable CGT à Paris-Saint-Lazare a affirmé qu’une surveillance générale des trains qui font les fins de soirées, ainsi que la présence en gare des équipes de surveillance, avait été obtenus. Le retour à la normale devrait intervenir jeudi matin, a déclaré le porte-parole de la SNCF.


* À 21h30 mardi, un passager fumait dans le train. Le conducteur lui a demandé plusieurs fois d'arrêter. L'usager a refusé en s’énervant puis il aurait blessé le conducteur en lui donnant un violent coup de tête. L'agresseur a été interpellé et la SNCF a déposé plainte.