Mantes-la-Jolie : interpellation violente de lycéens manifestants

La vidéo de l’interpellation massive qui s’est déroulée ce 6 décembre à proximité du Lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie (78) montre des dizaines de jeunes, les mains dans le dos ou sur la tête, à genoux entourés de policiers… 

Voilà une classe qui se tient sage !  commente une voix masculine, non identifié.

Authentifiées par l’AFP, ces images ont été reconnues comme forcément choquantes par le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer qui insiste toutefois sur un climat de violence exceptionnel…  


2 voitures ont été incendiées aux abords du l’établissement scolaire où des heurts ont éclaté avec la police. Selon Vincent Lesclous, procureur de la République de Versailles, 153 personnes ont été interpellées pour participation à un attroupement armé.

Indignation de la classe politique

Sur Twitter, Cécile Duflot a qualifié les faits d’intolérables. La jeunesse Française humiliée s’est indigné, Benoît Hamon ancien candidat socialiste à la présidentielle. Mais que cherche le pouvoir sinon la colère en retour ?

Éric Coquerel, député France Insoumise de Seine-Saint-Denis, demande au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, de prendre des mesures face à cette violence inacceptable et humiliante.

J’ai décidé de faire procéder à ces arrestations pour montrer la détermination des services de l’État, s’est justifié Jean-Jacques Brot, préfet des Yvelines, lors d’une interview accordée au journal Le Parisien. L’utilisation des bonbonnes de gaz manifestait d’une volonté de violences dangereuses, a-t-il expliqué. Les violences qui s’exerçaient depuis plusieurs jours étaient inadmissibles, résume-t-il.

Dans Le Monde, le préfet souligne que malgré ces images impressionnantes, aucun jeune n’a été blessé, ni maltraité.

Nous n’avons enregistré aucune plainte, conclut-il.

Sur  les quelque 4 000 lycées, 280 ont été perturbés, dont 45 bloqués ce 6 décembre par la mobilisation des élèves contre les réformes du bac et Parcoursup. Plus de 700 interpellations de lycéens ont eu lieu dans toute la France.