8 000 Gilets Jaunes portent violemment le ras le bol fiscal sur les Champs-Elysées

Ils étaient 8 000 à Paris ce 24 novembre. Dénonçant les violences sur les Champs-Élysées, Emmanuel Macron a exprimé sa honte sur Twitter en début de soirée.

130 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, dont 42 à Paris,

1 619 actions dans toute la France. Il y a très peu de blessés et c'est cela dont je félicite les forces de l'ordre, a déclaré Christophe Castaner. La préfecture de police en recense 19, dont 4 parmi les gendarmes et policiers à Paris.

Lors de cette 2e grande journée de mobilisation contre la hausse des prix du carburant et des taxes,  des manifestations pacifiques, opérations escargots ou péages gratuits se tenaient un peu partout en France.

Le mouvement connaît un fort affaiblissement, a estimé par ailleurs le ministre de l'Intérieur.

106 301 gilets jaunes ont été recensés dans toute la France, dont 8 000 à Paris, contre 282 710 samedi dernier, a-t-il indiqué. De plus, Christophe Castaner a mis en cause Marine Le Pen et pointé une mobilisation de l'ultradroite parmi les 5 000 manifestants sur les Champs-Élysées, où les forces de l'ordre ont dû repousser les séditieux qui veulent s'en prendre aux institutions et aux parlementaires de la majorité.


Marine Le Pen, qui s'était étonnée sur Twitter qu'on n'autorise pas les Gilets jaunes à défiler sur les Champs-Élysées* a rétorqué n'avoir jamais appelé à quelque violence que ce soit, fustigeant le gouvernement d'organiser des tensions et de faire d'elle un bouc émissaire. Depuis 1934** jamais une manifestation, autre que festive, n’a été organisée sur ce site, avait justifié Christophe Castaner,

Des responsables de l'opposition ont accusé le gouvernement de vouloir décrédibiliser le mouvement. C'est la fin pour Castaner !, a lancé Jean-Luc Mélenchon député et leader de La France insoumise qui estime que la mobilisation des #GiletsJaunes est la manifestation massive du peuple.

Violences sur les Champs-Élysées

En fin de matinée, des manifestants ont tenté de pénétrer dans le périmètre sécurisé entre la place de la Concorde et le palais de l'Élysée. Les forces de l'ordre ont commencer à faire usage de gaz lacrymogènes et d'un lanceur d'eau. Evidemment, la situation s'est tendue : des barricades ont été dressées accompagnées de jets de projectiles et de pavés. L’affrontement entre forces de l'ordre et environ 400 manifestants perdurait encore après 18 h… 30. En haut de l'avenue, de petits groupes tenant des barres de fer étaient rassemblés autour de feux de barricades tandis que la circulation reprenait doucement sur la place de l'Étoile.

3 journalistes de C-News et BFM-TV ont porté plainte samedi pour violences aggravées et tentative d'agression en réunion sur la place du Capitole à Toulouse.

 

*Qu'est-ce qui justifie que le peuple français ne puisse pas manifester sur les Champs-Élysées, où beaucoup d'autres rassemblements (Coupe du Monde, Nouvel An...) ont lieu ?

**Le 6 février 1934, un rassemblement soutenu par des ligues d'extrême droite avait viré au bain de sang avec les forces de l’ordre.