Nièvre : violences et viols sur 4 garçons de moins de 10 ans. 8 suspects arrêtés
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- Catégorie : Actualité France
- Publié le Mercredi, 14 Novembre 2018 12:43
Après 10 mois d’enquête de la brigade de recherches de Château-Chinon, les militaires ont interpellés 8 suspects pour des actes de pédophilie commis dans des villages reclus de la Nièvre.
5 hommes et 3 femmes de 2 familles ont été mis en examen pour viols et agressions sexuelles répétés sur leurs 4 garçons âgés de 4 à 9 ans.
Privation d'aliments, violences aggravées, corruption de mineurs, agressions sexuelles, viols... Près de 70 infractions ont été retenues !
L’affaire est qualifiée d’hors norme par le parquet de Nevers…
Non hélas, par la nature des faits mais par le nombre de mis en cause et d'enfants victimes et le nombre considérable d'infractions, insiste Paul-Édouard Lallois, vice-procureur.
Une des femmes a été arrêtée dans l'Aisne où elle réside désormais mais la majorité des suspects a été interpellée dans la Nièvre et entendue par les gendarmes, à Château-Chinon. 2 hommes étaient déjà en détention provisoire dans le cadre d'une affaire d'abus sexuels sur les enfants de l'un d'entre eux. Les 5 hommes sont aujourd'hui incarcérés. Les 3 femmes ont été placées sous contrôle judiciaire.
Ce dossier a débuté par une demande d’assistance éducative, a indiqué Paul-Édouard Lallois. C'est un milieu très carencé, avec des personnes qui vivaient des minima sociaux. Seul l'un d'eux travaillait… a-t-il précisé.
Les garçons ont commencé à parler
En 2017, des troubles du comportement et des traces de violence avaient inquiété les services éducatifs. Dans un premier temps, un certain nombre de révélations ont corroboré les soupçons de maltraitance et sur décision du juge, des enfants ont été placés en mai.
Puis, les 4 garçons ont relaté bien des choses… Quand ils se sont trouvés dans un milieu protégé, les enfants ont commencé à mettre des mots sur ce qu'ils avaient subi, a déclaré le vice-procureur.
En janvier 2018, une enquête préliminaire a été ouverte portant à la fois sur les violences physiques et les soupçons d'abus sexuels. La semaine dernière, elle a abouti à avec l'interpellation des suspects, sur de gardes à vue et la mises en examen.