Paris : Vous avez demandé la police ? Sortez le porte-monnaie !

Pour contacter la préfecture de police de Paris, il faudra désormais composer le 3430, un numéro surtaxé qui sera facturé 6 centimes/minute, en plus du coût éventuel de la communication.

Le prix de l’appel est destiné à financer ce nouveau standard centralisé car sa mise en place a été confiée à Prosodie Cap Gemini une entreprise spécialisée privée.

Le 3430 va remplacer à la fois le standard général et le numéro d’accueil de tous les commissariats parisiens. Officiellement, il s’agit améliorer le service et, en l’absence de standardistes sur place, de soulager les fonctionnaires des tâches téléphoniques…

Toutefois, il est précisé que numéro court sera réservé aux appels non urgents. Le 17 de police secours n’est sont pas concerné, ni la police judiciaire ou les passeports, qui auront leur propre numéro non surtaxé. 

Usagers et syndicats s’insurgent contre du racket institutionnalisé

Les usagers dénoncent la folie de la taxation, du racket institutionnalisé  Ça commence par une petite surtaxe mais combien ça va coûter si les appels durent longtemps, qu'on vous balade entre des interlocuteurs différents ou qu'on vous fera attendre sur les 4 saisons de Vivaldi pour cause d'embouteillage ? fustige un futur utilisateur potentiel déjà en colère.

Voilà de quoi dégrader encore l’image de la police auprès de la population…

L'accès aux services publics se doit de demeurer gratuit, car déjà payé par les impôts !

6 centimes/minute : un prix soit disant symbolique ?  Justement c’est le principe même qui est critiquable selon la CGT. C’est un service public central pour les citoyens de la région parisienne, il doit rester gratuit !

La Préfecture de police est contactée pour des renseignements sur les cartes grises, titres de séjour, permis de conduire… des demandes d’informations et même parfois pour des urgences.

Pour le syndicat, c’est une des conditions de l’égalité d’accès au service public cette surtaxe est imposée à tous quelque soit les ressources.

La CGT pense également les personnels affectés au standard feront les frais de cette mesure, en première ligne pour faire les frais du mécontentement légitime des usagers