Carburants : bras de fer entre les grévistes et le gouvernement

Dans le cadre du mouvement de contestation contre la Loi Travail, la CGT et 6 autres syndicats ont lancé un appel à bloquer les raffineries françaises.

Un bras de fer s’est alors engagé entre le gouvernement et les grévistes : dès dimanche soir, 1 500 stations-essence* sur 12 000 étaient en état de pénurie totale ou partielle, selon Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports. Et mardi 24 mai, la CGT a indiqué que la totalité des 8 sites avaient voté la grève. 20 % des pompes étaient en difficulté d'approvisionnement.

Pour autant, le Premier ministre n'entend pas céder à la pression. La police anti-émeute a levé les barrages de Fos-sur-Mer dans le sud de la France. Il n'y aura aucun retrait de la Loi travail a réaffirmé Manuel Valls en annonçant que d'autres sites seront libérés.

Si le gouvernement ne retire pas son projet les mobilisations vont continuer, s'amplifier, a répondu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur RTL.

Ce mercredi 25 mai à l'aube,

les barrages des syndicalistes mobilisés devant le dépôt de carburants de Douchy-les-Mines, dans le Nord, ont été levés par les forces de l'ordre. 20 de CRS avaient été mobilisés pour effectuer cette opération.


On a levé tous nos barrages, le dépôt de carburant a été débloqué sans heurts, a indiqué le porte-parole de Sud. Les CRS ont utilisé le canon à eau. Ils sont allés vite, on les sent sur les nerfs, a-t-témoigné.

*En majorité dans le nord-ouest de la France : Bretagne, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Normandie, Pays-de-Loire et Île-de-France.