Burkina Faso : Fasoap, un savon pour lutter contre le paludisme

Les recherches de deux étudiants à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou, au Burkina Faso sont porteuses d'espoir dans la lutte contre le paludisme.

En Afrique, la malaria est la première cause de mortalité. Ce fléau est responsable de la mort d'un enfant par minute !

Moctar Dembélé, burkinabé, et Gérard Niyon, originaire du Burindi, ont mis au point le Fasoap :un savon révolutionnaire… pour repousser le parasite transporté par le moustique à l’origine de la maladie, il suffit de se laver les mains ! Un moyen simple à utiliser et un produit abordable.

Nous voulions une solution simple, explique Moctar Dembelé. Le savon est utilisé par tout le monde en Afrique, même les communautés les plus pauvres.

Le Fasoap serait vendu au prix d’un savon ordinaire, soit 300 francs CFA , environ 46 centimes d’euros.

Contrairement aux produits anti-paludisme existants souvent contraignants et inaccessible pour le budget d'une population qui vit en majorité avec moins d'un euro par jour, le Fasoap ne demande aucune modification des habitudes. Il sert aussi de lessive et peut être fabriqué sur place puisque les ingrédients sont disponibles localement : citronnelle, karité… et les autres, gardés secrets par les inventeurs.

Avec leur découverte, Moctar Dembélé et Gérard Niyondiko ont gagné la Global Social Venture Competition. lls sont les premiers Africains à remporter ce concours scientifique de l’université de Berkeley en Californie, qui récompense les projets innovants. Grâce à la récompense financière de 25 000 dollars et à reconnaissance ainsi obtenue, ils vont pouvoir continuer les tests d'efficacité du Fasoap, puis monter leur entreprise afin de travailler avec les organisations non gouvernementales à lutter contre le paludisme.