Thonon les Bains : un restaurateur invite les exclus de la cantine

Il reste encore des êtres humains !

Bravo et Merci à Jean-Louis Galland, patron de la Taverne d'Ici et d'Ailleurs, 4 Place du Château
74200 Thonon-les-Bains.Tel. : 04 50 26 81 45

Indigné, comme une majorité des habitants de la commune par la décision du Maire qui a modifié en avril dernier le règlement des cantines publiques en excluant les enfants de chômeurs, ce restaurateur a décidé de les accueillir gratuitement dans son établissement, lundi 5 septembre, jour de la rentrée. En passant ainsi à l'action Jean-Louis Galland a réussi à créer une belle synergie autour de son initiative citoyenne. Par exemple, un glacier a offert des desserts, un restaurateur voisin a réalisé des gâteaux décorés d'une déclaration des droits de l'homme en pâte d'amande, un chauffeur de taxi a assuré le transport et pour surveiller les enfants  deux membres actifs de l’opposition municipale, Georges Constantin  (PS) et Christophe Arminjon (DVD)…

Le nouveau règlement intérieur des cantines scolaires de Thonon les bains impose en effet aux demandeurs d'emploi de fournir à la ville, un justificatif de présence à un entretien d'embauche ou à une formation pour que leur enfant déjeune à la cantine, dans la limite des places disponibles …

A moins d'avoir un entretien d'embauche dans un service administratif particulièrement tatillon, il est carrément impossible d'obtenir ce genre de document. Cette exigence correspond à une exclusion de la cantine et à une totale galère pour les parents concernés.

Malgré l'illégalité de cette mesure et les demandes expresses de l'opposition pour la retirer, Jean Denais, le maire, campe sur ses positions.
Il y a une jurisprudence et les municipalités qui agissent ainsi sont condamnées. Ils préfèrent payer 5 000 euros d'honoraires aux avocats plutôt que d'acheter des tables pour les enfants, résume Jean-Louis Galand,

Nous n'allions pas laisser faire ça !

Je suis prêt à servir 50 couverts et à les renouveler,  assure le patron de La Taverne d'ici et d'ailleurs. Ils prétendent qu'il n'y a pas assez de places mais c'est faux puisqu'il y avait plus d'enfants accueillis en 2006 qu'aujourd'hui et qu'entretemps, des self-services ont été installés, ajoute-t-il.