L'Agroforesterie : cultiver mieux grâce aux arbres

L’Agroforesterie* est un ensemble de pratiques agricoles qui, en s’inspirant de environnement du modèle de la forêt, partent du principe que non seulement l’arbre a partout sa place  mais permet dans de produire plus et mieux**.

Planter, ou laisser pousser spontanément des arbres au milieu des cultures, valorise les ressources du terrain, agit positivement sur l’eau, le sol, le climat, le carbone, la biodiversité...  Des facteurs de production agricole déterminants.

EAU : le travail des racines de l’arbre dans les profondeurs du sol augmente la réserve utile et limite la pollution des nappes et des cours d’eau.

SOL : la biomasse des arbres, riche en lignine, contribue à former un humus stable et fertile.

CLIMAT : les arbres protègent cultures et animaux des excès climatiques : chaud, froid, vent, tempêtes, inondation, sécheresse). Ils stockent du carbone, et réduisent les émissions de Gaz à Effets de Serre (GES).

BIODIVERSITE : les arbres structurent des habitats utiles pour maintenir la diversité de la faune et de la flore (pollinisation, lutte contre les ravageurs). Ils créent des ressources et maintiennent une trame écologique, évolutive dans l’espace et dans le temps.

L’arbre est utilisé comme un élément de production et d’aménagement profitable à toutes les échelles, sur tous les sols, pour tous les enjeux de territoire (développement économique, réouverture de milieux abandonnés...) et tous les systèmes de cultures : grandes cultures, maraîchage, vigne, élevages...

L’association des arbres et des cultures augmenterait** même les rendements. De plus les arbres constituent un excellent capital sur tronc, qui augmente la valeur de l’exploitation.

Cultiver avec les arbres combine donc Innovation,  Savoir-faire et un Retour à l'évidence car le principe agroforestier est ancestral. Sous des formes variées, il est présent partout dans le monde.

En Europe, les cultures intercalaires existantes participent au maintien des pré-vergers, bocages, etc. inspirent la réalisation de nouveaux projets en lien avec la recherche, les techniques de conservation des sols (TCS, semis directs...) et l’agroécologie. Plusieurs filières d’élevage intègrent l’arbre dans leurs cahiers des charges mais il n’existe pas encore label officiel valorisant des produits tels que le célèbre Pata Negra, jambon cru de la Dehesa3 espagnole , le Porc noir de Bigorre, le Porc Basque ou certaines volailles. C’est pourquoi, plusieurs organismes travaillent à sa création.

En Afrique, les systèmes agroforestiers peuvent améliorer la sécurité alimentaire et le bien-être des paysans. Au départ, la production est généralement moindre que celle des monocultures mais il existe de nombreux bénéfices au niveau humain et environnemental, notamment la diminution de la quantité de travail et de l’utilisation des engrais ainsi qu’une plus grande résistance face aux aléas climatiques et aux insectes ravageurs. La fertilité des sols est préservée et les besoins en eau sont moins importants. Ce qui contribue à la prévention de l'érosion, stockage du carbone et conservation de la biodiversité. La diversification des ressources (vivrières, cultures de rente, bois, plantes médicinales ...) rend les exploitations moins vulnérables sur le plan économique.

En Afrique,

 

*Définition proposée par l’ICRAF (Centre Mondial de l’agroforesterie) : Système dynamique de gestion des ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègre des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural. Cela permet de diversifier et de maintenir la production afin d’améliorer les conditions sociales, économiques et environnementales des utilisateurs de la terre.

 ** études de l’INRA