Cancer : l’odorat du chien entraîné à détecter des tumeurs précoces
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- Catégorie : Santé
- Publié le Jeudi, 02 Mars 2017 15:40
Thor et Nikios, les Malinois entrainés sur le site de Magnac-Laval (87), ont rempli leur mission !
L’équipe de recherche du projet Kdog mené sous la responsabilité de la chercheuse Isabelle Fromantin, associe des scientifiques de l’institut Curie avec des experts cynophiles.
Le protocole Kdog, vise à mettre au point un dépistage précoce des tumeurs cancéreuses uniquement par la puissance de l’odorat du chien. Ils sont formés à repérer des composants odorants permettant de détecter un cancer sur des tissus portés par une personne ou une lingette imprégnée de sa transpiration. Le flair très développé du chien permet en effet de détecter les tumeurs à des stades très précoces.
Un diagnostic qui offre un choix plus important des traitements et une plus grande chance de guérison, insiste une chercheuse.
Selon l'Institut Curie, à l’origine du projet, il a démontré une efficacité à 100% durant les 6 premiers mois de tests sur 130 femmes volontaires. Cette première étape a été rendue possible grâce à un financement participatif.
Les résultats très positifs confirment la pertinence d'une étude clinique dans le cadre d’un financement hospitalier. Une demande est sur le point d’être déposée en ce sens, a précisé l’Institut Curie.
Pour valider la sensibilité du projet Kdog, l’expérience devrait être ainsi étendue à l’entrainement de 4 chiens et se dérouler sur 1 000 femmes testées en 3 ans, entre 2018 et 2021.
De nouveaux chiens, de race différente et conduits par un autre dresseur rejoindront les 2 malinois pionniers.
Pour prouver que l’efficacité du protocole Kdog est indépendante de la race du chien et de son maître, a expliqué Aurélie Thuleau, ingénieure en biochimie.
Au départ, il s’agissait de simplifier le diagnostic du cancer du sein mais les excellents résultats ont persuadé l’équipe d’étendre cette méthode à d’autres cancers, notamment à celui de l’ovaire.
A terme, L'Institut Curie espère implanter ce dépistage simple, non-invasif et peu coûteux dans les pays en voie de développement où le manque de moyens est particulièrement important.