Hommage à Mireille Knoll, assassinée à 85 ans parce que juive

Dans son appartement du XIe arrondissement, Mireille Knoll, 85 ans, a été sauvagement et lâchement assassinée ce 23 mars.

Parce qu’elle était juive…

Les 11 coups de couteau mortels ont été porté par 2 hommes. L’un est un voisin que la vielle dame connaissait très bien.

Elle aimait vivre, a témoigné son fils Alain sur BFMTV. Parce qu'elle avait tant souffert pendant la guerre, elle a vécu essayant de profiter au mieux de ce que la vie pouvait lui réserver, a-t-il expliqué. Mireille Knoll avait en effet échappé à la rafle du Vel' d’Hiv' en juillet 1942 durant laquelle plus de 13 000 juifs ont été déportés. Elle a élevé ses fils au sein d’une famille très ouverte, au contact de plein d’amis de toutes les religions.

Des milliers de personnes, dont des représentants de tous les partis politiques, ont participé à la marche blanche organisée ce 28 mars à sa mémoire par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Plusieurs ministres et secrétaires d'État étaient présents, notamment Gérard Collomb, Françoise Nyssen et Jean-Michel Blanquer ainsi que Christophe Castaner, délégué général de LREM, Laurent Wauquiez, président des Républicains, Gérard Larcher, président du Sénat, Anne Hidalgo, maire de Paris et Pierre Laurent, secrétaire général du PCF. Anouar Kbibech, vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM) est venu également. Enrico Macias, Patrick Bruel et l'écrivain Marek Halter faisait parti du cortège.

La présence de Jean-Luc Mélenchon (LFI) et celle de Marine Le Pen n’étaient pas souhaitées par les organisateurs. Leur arrivée à engendré de la confusion et des bousculades. Face aux huées, Jean-Luc Mélenchon parlait d'épiphénomène émanant de 40 énergumènes. Nous sommes à notre place, avait réagi pour sa part Marine Le Pen

Bien que les dirigeants aient fait le déplacement en invoquant le souhait de la famille d'un hommage ouvert à tous, ils ont finalement été contraints d’être exfiltrés sous protection policière.

Échapper à la Shoah et assassinée en 2018, à Paris, parce que juive

Mirelle Knoll menait une vie modeste dans un logement social. Elle souffrait de la maladie de Parkinson, se déplaçait difficilement. C'était quelqu'un d’extrêmement discret mais qui était plutôt enjouée, a décrit un résident sur francetvinfo. Gentille et douce, elle était appréciée par ses voisins, par les commerçants de son quartier et les enfants, a-t-il ajouté. La vielle dame de 85 ans a été poignardée à mort et brûlée dans son appartement ce vendredi 23 mars.

Le caractère antisémite du crime a été retenu par la justice. Les 2 suspects ont été mis en examen pour homicide volontaire à raison de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion ainsi que pour vol aggravé et dégradation du bien d'autrui par un moyen dangereux.