Montpellier : violentes agressions à la fac de droit

Depuis mi février, des étudiants, protestant contre la nouvelle loi Vidal et dénonce l’introduction d’une sélection à l’entrée de l’université.

Dans la nuit du 22 au 23 mars, ils occupaient les locaux de la faculté de Droit de Montpellier (34) lorqu’ils ont été violement agressés à par une douzaine d'hommes cagoulés, armés de lattes de bois.

Les images sont filmées par un téléphone portable témoigne de l’intensité des coups portés. Plusieurs jeunes ont du être hospitalisés.

Une copine à moi s’est fait fracasser au sol, raconte une étudiante en classe préparatoire littéraire. On a dû la traîner jusque sur le parvis. L’administration lui a refermé la grille sur les jambes… Elle était en sang dans mes bras ! explique-t-elle, encore très choquée.

La présidence de l'université et 5 étudiants ont porté plainte et le parquet de Montpellier a ouvert une enquête pour des faits de violences en réunion et avec arme.


Philippe Petel, le doyen de la faculté affirme avoir appelé la police dans l’après-midi pour évacuer l’amphithéâtre. Tout en se défendant d’en être à l’origine, il assume les violences :

Le blocus divise étudiants et enseignants. Je ne suis pas pour le blocage des amphithéâtres, explique une jeune fille en master 1 droit de la santé. En tant qu’étudiante, je veux pouvoir aller en cours, insiste-t-elle

Tandis qu’un comité de mobilisation de la faculté de droit et science politique ont organisé un rassemblement pour la reconnaissance publique des violences en soutien aux victimes. Certains étudiants assurent, sur les réseaux sociaux que des professeurs auraient participé à l'expédition punitive. Plusieurs témoignages concordants attestent avoir reconnu un membre du corps enseignant parmi les assaillants. Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur a dépêché l'Inspection générale de l'administration de l’Éducation nationale et de la Recherche (IGAENR) qui doit recueillir les témoignages des personnels et des étudiants qui se trouvaient sur place.

Une enquête administrative doit débuter avec l'arrivée d'inspecteurs généraux, a confirmé le cabinet de la rectrice d'Académie.

Mis en cause, le doyen Petel a du démissionner. La faculté de Droit de Montpellier est toujours sous surveillance policière. Afin d'éviter tout risque d'altercations, elle est restée fermée ce lundi.