Paris : une chaine humaine pour l'arrêt du nucléaire civil et militaire

Selon l'organisation coordinatrice sortir du nucléaire, ce samedi 9 mars à Paris à partir de 13h30, plus de 20 000 manifestants auraient répondu à l'appel à réaliser une chaîne humaine pour encercler les lieux de pouvoirs du nucléaire qui contribuent à promouvoir ce choix énergétique : l'Assemblée nationale et le Sénat, les ministères de la Défense et de l'Ecologie, l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN), les sièges d'EDF et d'Areva ainsi que plusieurs banques, notamment la BNP Paribas et le Crédit Agricole qui financent des projets de centrales et exiger la fin du nucléaire civil et militaire, et notamment l'arrêt de toutes les centrales nucléaires de plus de 30 ans.

A l'occasion du deuxième anniversaire de la catastrophe de Fukushima,

la mobilisation se déroule dans 18 points de la capitale d'où les manifestants partiront pour former une longue chaîne humaine allant du quartier de la Défense au ministère de l'Economie.


A 17h30 aura lieu un Grand Concert de Soutien à la Bastille  :

HK & les Saltimbanks, LéOparleur et les tambours japonais de Tsunagari Taiko Center.

Puis à 20h30 une pièce de théâtre : L’impossible procès

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Des représentants d'une trentaine d'associations ou organisations nationales soutiennent la manifestation, dont des élus EELV, du Parti de Gauche, du NPA et de CAP 21, mais également du syndicat SUD-rail qui s'oppose au transport des déchets nucléaires par le train. Les organisateurs espèrent rassembler plusieurs dizaines de milliers de personnes au total.

Voici les principaux arguments :

Avec 58 réacteurs,la France est le pays le plus nucléarisé au monde par habitant et possède le deuxième parc de réacteurs après les États-Unis. Le parc nucléaire français représente un risque majeur, pour nous et nos voisins européens.

Attendrons-nous que la centrale de Nogent-sur-Seine, à 95 km de Paris, devienne le Fukushima français ?


Le nucléaire produit certes 75 % de notre électricité, mais seulement 17 % de notre énergie. Au niveau mondial, le nucléaire produit à peine 2,4 % de l'énergie consommée...

En retenant des hypothèses pourtant prudentes, la sortie du nucléaire ne coûte pas plus cher que renouveler le parc des réacteurs nucléaires vieillissants. Mais les coûts du nucléaire montent constamment, tandis que ceux des renouvelables ne cessent de baisser : au final, on peut s'attendre à ce que la sortie du nucléaire revienne bien moins cher !

L'évaluation comparative d'un scénario de sortie du nucléaire et d'un scénario de maintien du nucléaire avec remplacement des réacteurs de 30 ans et plus par des réacteurs EPR a été élaborée par Benjamin Dessus, président de l'association Global Chance, ingénieur et économiste, co-auteur en 2000 de l' "Étude économique prospective de la filière électrique nucléaire" commanditée par le Premier ministre Lionel Jospin et réalisée avec René Pellat, haut commissaire à l'énergie atomique, et Jean-Michel Charpin, commissaire au Plan. Entre autres, Benjamin Dessus a également été de 1994 à 2003 le président du conseil scientifique et technique du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM).

Pour plus de détails sur cette évaluation comparative, voir : Sortir du nucléaire en 20 ans : à quelles conditions et à quels coûts ?", Benjamin Dessus, in "L'énergie et les présidentielles : décrypter rapports et scénarios", Global Chance, mars 2012

http://www.global-chance.org/spip.php?article51



Chaine humaine pour l'arrêt du nucléaire civil et militaire à Paris le 9 mars 2013 from Réseau Sortir du nucléaire on Vimeo.