Bengaldesh : révolte des ouvriers du textile à Dacca
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Vendredi, 26 Avril 2013 17:19
Des dizaines de milliers d'ouvriers du secteur textile ont défilé aujourd'hui pour dénoncer l'insécurité et la précarité de leurs conditions de travail.
Animés d'une immense colère, les manifestants réclament l'arrestation et l'exécution des propriétaires de l'immeuble effondré mercredi.
Ils se sont violemment opposés à la police qui a du tirer des balles en caoutchouc et user de gaz lacrymogène pour les disperser… Les propriétaires eux, sont devenus invisibles depuis l’accident… Cependant, une enquête a été ouverte à leur encontre pour violation des règles deconstruction.
Après avoir constaté les fissures, mardi, nous leur avons dit de fermer les ateliers. Ils n'en ont pas tenu compte… a déclaré à la presse, Mustafizur Rahman, responsable d’une unité de police chargé du secteur industriel.
L'effondrement mercredi du Rana Plazza à fait au moins 300 morts. Entre 300 et 400 victimes seraient encore prisonnières des gravats. Plus de 2 600 personnes, en majorité des femmes, travaillaient dans les ateliers de confection dans ce bâtiment.
Il s'agit du pire accident survenu au Bengladesh, où le secteur textile est un pilier de l'économie de ce pays parmi les plus pauvres au monde. Dpuis trente ans, le Bangladesh a accru ses capacités de fabrication jusqu'à dépasser la Chine, sur certains produits d'exportation, notamment les jeans.
Le salaire moyen est passé de 40 dollars en 2011 à 80 dollars en 2012 pour atteindre presque100 dollars aujourd'hui mais certains employés du Rana Plaza n'étaient rémunérés que 37 dollars (28 €) par mois. En 2005, un drame similaire avait déjà tué 64 personnes et des réformes avaient été promises… En 2012, 109 personnes étaient mortes dans l'incendie d'une usine de vêtements et en janvier, le feu propagé dans des ateliers espagnols fournissant Zara avait fait huit morts, dont deux enfants.
La répétition de ces drames fait craindre aux entrepreneurs bangladais de perdre les commandes internationales. Nous essayons vraiment d'améliorer les conditions de sécurité, assure Shahidullah Azim, vice-président de l'Association des fabricants et exportateurs du secteur textile au Bangladesh.