Liban : 8 jours de mobilisation contre tous les politiques, le président s’exprime…

Depuis le 17 octobre, Liban connaît un soulèvement populaire sans précédent contre la classe politique, après l'annonce d'une nouvelle taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp.

La colère avait explosé et pris les autorités totalement par surprise…

Les manifestants demandent le départ de tous les dirigeants, sans exception. Ainsi, des slogans contre le Hezbollah retentissent en public dans les rues de Beyrouth, pour la 1ère fois !

En ce 8e jour, le président Michel Aoun est sorti de sa réserve : Je suis prêt à rencontrer vos représentants […] pour entendre vos demandes, a-t-il affirmé ce 24 octobre lors d’un discours à la télévision.  J'ai entendu beaucoup d'appels à la chute du régime. Mais le régime, chers jeunes, ne peut être changé sur les places publiques a-t-il  toutefois rappelé.

Et le chef de l’Etat n’a annoncé aucune nouvelle mesure concrète, se contentant d'apporter son appui au plan de réformes économiques exposées par le Premier ministre Saad Hariri à l’issue de 72 h de concertations.

La feuille de route approuvée sera le premier pas pour sauver le Liban et éloigner le spectre d'un effondrement économique et financier. Cela a été votre premier exploit, car vous avez aidé à éliminer les obstacles et à le faire adopter en un temps record, a déclaré Michel Aoun.

Les manifestants, déterminés à obtenir plus de réformes et à lutter contre la corruption, sont extrêmement déçus par l’absence de volonté affichée par le pouvoir de procéder à un quelconque remaniement

Aux cris de Révolution ou Le peuple a faim, ils ont aussitôt repris leur mobilisation.