GB : La suspension du parlement jugée illégale par la cour suprême

Illégale, nulle, et sans effet ! La Cour suprême britannique a ainsi qualifié la suspension du Parlement jusqu’au 14 octobre par Boris Johnson.

Le Premier ministre était accusé d'avoir pris cette mesure pour museler l'opposition sur le Brexit et sortir le Royaume-Uni de l’UE le 31 octobre, même sans accord.

La décision de conseiller à Sa Majesté de suspendre le Parlement était illégale, car elle empêchait le Parlement de s’acquitter de ses fonctions constitutionnelles sans justification raisonnable, a déclaré Brenda Hale, la présidente de la haute juridiction. 

Ce 24 septembre, les 11 juges se sont prononcés unanimement en faveur de la reprise… des débats. Il appartient au Parlement, plus précisément à son président, et à celui de la Chambre des Lords, de décider de la marche à suivre, a ajouté Brenda Hale.

En tant qu’incarnation de notre démocratie parlementaire, la Chambre des communes doit se réunir sans délai, a aussitôt affirmé John Bercow son président. A cette fin, je vais consulter de toute urgence les chefs de file des partis, a t-il insisté.

Johnson dehors !

L’avocat du gouvernement a promis que le Premier ministre se conformerait au jugement de la Cour suprême.

A Bruxelles, la Commission européenne a refusé de commenter et a indiqué que le gouvernement de Boris Johnson restait son interlocuteur pour les questions liées au Brexit…

J’invite dans les termes historiques Boris Johnson à reconsidérer sa situation, a lancé Jeremy Corbyn, leader du Parti travailliste qui réclame des élections anticipées. Les délégués du parti, réunis en congrès à Brighton, ont approuvé en criant : Johnson dehors !

Jugeant impensable que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne le 31 octobre,

Nicola Sturgeon, la Première ministre d’Ecosse a elle aussi demandé la démission du chef du gouvernement.