Mali : attaque de villages peuls. 160 morts
- Détails
- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Lundi, 25 Mars 2019 09:01
Les villages peul d'Ogassagou et de Welingara, non loin de Bankass, dans le centre du Mali ont été attaqué ce 23 mars vers 4h (GMT), par des hommes armés. Ils étaient vêtus en chasseurs Donzo.
L'association de défense des droits des populations pastorales Kisal a recensé 134 morts dont des femmes, enfants, vieillards, adultes et adolescents. Un habitant d'Ogossagou a témoigné anonymement que l'attaque semblait avoir été menée en représailles à une embuscade tendue par un groupe islamiste affilié à Al Qaïda, au cours de laquelle ont péri 23 soldats.
Le groupe avait indiqué avoir mené son attaque pour venger les Peuls victimes de violences de la part de l'armée malienne et de groupes paramilitaires. Le 17 mars, des djihadistes présumés avaient attaqué puis brièvement occupé une base de l'armée malienne située à de Dioura, dans la région de Mopti, au centre du pays.
L'ONU a confirmé les 134 civils tués … y compris des femmes et des enfants et au moins 55 blessés, a indiqué Antonio Guterres, déclarant être choqué et outré tandis que Mahamat Saleh Annadif, chef de la Mission des Nations unies au Mali affirmait vouloir que cesse la spirale de la violence… C’est le massacre le plus meurtrier dans l'histoire récente dans la région.
Il s’est produit alors qu'une mission du Conseil de sécurité était en visite au Mali pour tenter de trouver des solutions aux violences qui ont fait des centaines de victimes dans le pays l'an dernier…
Des émissaires ont été reçus par Ibrahim Boubacar Keita, le chef de l'État malien et d’autres responsables gouvernementaux.
Ce 24 mars, le président a réuni un Conseil des ministres extraordinaire et a annoncé la dissolution pour annoncer la dissolution de l'association Dan Nan Ambassagou, un groupe de chasseurs traditionnels dogons, accusé d'exactions. Le chef d'état-major général des armées et ceux de l'armée de Terre et de l'Air ont également été limogés et remplacés. Il s’agit dire clairement aux uns et aux autres que la protection des populations restera le monopole de l'État, a déclaré Soumeylou Boubeye Maïga, le Premier ministre.