San Francisco : une autre victime de Monsanto reconnue par le tribunal
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Vendredi, 22 Mars 2019 17:54
A l’unanimité, les jurés du tribunal fédéral de San Francisco ont déclaré ce 19 mars que le Roundup de Monsanto, constituait un facteur substantiel dans le déclenchement du cancer d’Edwin Hardeman. Nous sommes très satisfaits, a réagi Jennifer Moore, une de ses avocates.
Le plaignant, un septuagénaire retraité, vivant au nord de San Francisco, souffre d’un lymphome non hodgkinien et d’un cancer du système lymphatique diagnostiqué en 2015. Un an plus tard, il avait engagé une action en justice.
Durant le procès, il a témoigné avoir pulvérisé de grandes quantités de Roundup pendant plus de 25 ans pour éliminer le sumac vénéneux dans son jardin. Et pas mal de fois, le désherbant s'est retrouvé en contact avec ma peau, a-t-il expliqué.
Le produit à base de glyphosate a donc été jugé cancérogène pour la seconde fois, par un jury californien et fait l'objet de 11 200 actions en justice aux Etats-Unis.
A l’issue du verdict, le géant agrochimique Bayer, qui a racheté Monsanto en 2018 La science confirme que les désherbants au glyphosate ne causent pas le cancer, a réaffirmé de son côté le groupe allemand dans un communiqué tandis que les actions dégringolait de plus de 10 % à la Bourse…
Une seconde phase s’ouvre devant le même jury pour répondre à ces questions : Monsanto connaissait-il les risques ? Les a-t-il cachés ? Si oui, quels sont les dommages et intérêts qu'il doit payer ? Les détracteurs du géant agrochimique estiment notamment que celui-ci a téléguidé, voire fait modifier, certaines études à son avantage…
Nous sommes certains de pouvoir montrer que Monsanto a agi comme il le fallait et qu'il ne doit pas être rendu responsable du cancer de M. Hardeman, a fait savoir Bayer dans son communiqué.
En août dernier, un jury californien avait déjà considéré que le Roundup était à l'origine du cancer de Dewayne Johnson et avait condamné la filiale de Bayer à lui verser 289 millions de $ (253 millions d'€).
Depuis, les dommages-intérêts ont été réduits à 78 millions de $…