3-14 décembre 2018 : COP 24 à Katowice en Pologne

La 24e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se tiendra du 3 au 14 décembre 2018 à Katowice en Pologne.

L’un des enjeux les plus importants de ce sommet consiste à élaborer et adopter un ensemble de décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris, adopté lors de la COP21 et à Marrakech (CMA1.1).

De plus, la COP24 doit inclure un dialogue de facilitation, destiné à soutenir la mise en œuvre des engagements nationaux.

La Pologne voudrait montrer comment atteindre la neutralité en termes d’émissions de gaz à effet de serre, c’est-à-dire un équilibre entre les émissions de CO2 et sa séquestration par les sols et les forêts.

Or, Pologne fait partie de ceux qui émettent le plus de CO2 car le pays produit dépend 80% de son électricité au charbon. Et ne semble pas disposer à changer de modèle…

Le ministère de l'Energie a déclaré qu'en 2030, 60 % de l'énergie du pays proviendra du charbon. 2/3 des villes les plus polluées de l’UE se trouvent en Pologne, selon l’Agence de l’environnement. Le pays représente 10 % des émissions européennes de CO2, liées à l’énergie en 2017, juste derrière l’Allemagne, qui carbure elle aussi au charbon, après avoir abandonné le nucléaire.

En Allemagne comme en Pologne, la sortie du charbon reste compliquée même s’il perd en compétitivité face aux énergies renouvelables.

Première source d’énergie dans le monde, (environ 40% du mix énergétique) il est aussi le plus dommageable pour la qualité de l’air et le climat puisqu’il représente 44 % des émissions de gaz à effet de serre.

Lors de la COP 23, 28 pays dont la France, plus 9 gouvernements et 30 grandes entreprises signaient un pacte pour sortir du charbon (Powering past coal alliance).

JSW, le premier producteur en Europe, parraine la COP 24 ! Il est même présenté comme le premier partenaire officiel… Le groupe minier polonais tente de reverdir son image : Daniel Ozon, le président, en profite pour présenter son entreprise comme un leader pro-écologique dans le secteur de l'extraction… Pour faire diversion à propos des terrils et de leurs nuisances, un autobus à hydrogène et une station-service mobile distribuant ce carburant seront fièrement exposés à la vue des participants !

Afin de protester, 9 militants de Greenpeace ont escaladé ce 27 novembre une cheminée de 180 m de haut à la centrale électrique de Belchatow.