Inde : l’homosexualité dépénalisée

L'homosexualité en Inde a été dépénalisée ce 6 septembre après une décision historique de la Cour suprême.

Cette disposition était devenue une arme de harcèlement contre la communauté LGBT, a déclaré Dipak Misra, le président.

A la lecture du jugement, des militants de la cause homosexuelle pleuraient de joie et tombaient dans les bras les uns des autres…

La plus haute instance judiciaire a ainsi jugé illégal l'article 377 code pénal indien datant de l'ère coloniale britannique et remontant au XIXe siècle stipulant que tout rapport charnel contre l'ordre de la nature était passible de la prison à vie… même si dans les faits les poursuites judiciaires pour relations intimes entre personnes de même sexe restaient rarissimes.

Manvendra Singh Gohil, prince indien et icône gay

Surnommé le Prince rose, il est l'un des artisans du changement de mentalité sur l’homosexualité

L'Inde, de la 2e nation la plus peuplée de la planète avec 1,25 milliard d'habitants,  devient ainsi le 124e État où les actes homosexuels ne sont pas ou plus criminalisés.

En juillet, un panel de 5 juges avait entendu les arguments de plaignants homosexuels, dont plusieurs célébrités, soutenant que cet article était contraire à la Constitution indienne. Le gouvernement de Narendra Modi, nationaliste et conservateur sur les sujets société, avait choisi de ne pas se prononcer et laissé la décision à l'appréciation de la justice.

La dépénalisation par la Cour suprême était largement escomptée. La jurisprudence de l'institution penchait en effet en sa faveur, avec notamment la reconnaissance d'un 3e genre pour les trans et la sanctuarisation du droit à la vie privée.