Allemagne : affrontements des extrêmes à Chemnitz après un meurtre mettant en cause des migrants

Des manifestants d'extrême droite ont affronté des partisans proches de l'extrême gauche, ce 27 août à Chemnitz, dans l'est de l'Allemagne.

Dans cette ville de l'ex-RDA, un électeurs sur 4 a voté pour les néo nazis…

Le défilé a réuni plus de 2 000 protestataires dont une centaine au visage dissimulé. D'importants effectif des forces de l’ordre ont tenté de maintenir les cortèges d’opposants à distance l’un de l’autre avec des canons à eau.

De nombreux jets d’engins pyrotechniques et autres projectiles ont causé plusieurs blessés mais police municipale n'a fourni aucune précision sur leur nombre ni sur la gravité des blessures.

La veille une chasse aux immigrés avait été organisée après le meurtre d'un Allemand de 35 ans pour lequel un Syrien et un Irakien ont été placés en détention provisoire. 

Selon le parquet, les suspects, âgés de 22 et 23 ans, sont soupçonnés d'avoir à plusieurs reprises, porté des coups de couteau à la victime, après une altercation verbale.

800 personnes s’étaient rassemblées pour protester. Et une cinquantaine étaient prêtes à en découdre avec la police. Les militants d'extrême droite appelaient le gouvernement à garantir la sécurité de ses citoyens et à changer de politique. Arrêter le flot de demandeurs d'asile, Merkel doit partir, réclamaient des pancartes tandis que les manifestants arboraient des drapeaux allemands ou du parti d'extrême droite AfD. Certains ont lancé des bouteilles et de pierres et les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogènes.

Nous avons vu de la haine dans la rue, et cela n'a rien à voir avec un État de droit, avait dénoncé la chancelière Angela Merkel lors d'une conférence de presse à Berlin.

Chemniz, rebaptisée Karl-Marx-Stadt durant la période communiste, est une ville de la Saxe, une région où l'extrême droite et les néo-nazis sont fortement implantés.

Le gouvernement fédéral allemand est prêt a apporter son soutien au Land de Saxe pour l’aider à assurer l'ordre public, a assuré Horst Seehofer, ministre de l'Intérieur et leader de l'Union chrétienne-sociale (CSU) bavaroise. Il a cependant jugé compréhensible la colère publique après la mort de cet homme tué par arme blanche… mais a souligné que les actes de violence ou les appels à la vengeance restent inadmissibles.