Pollution : 7 millions de morts/an

Elle est plus meurtrière que ces 4 fléaux réunis : le sida (1,1 million), la tuberculose (1,4 million), le diabète (1,6 million) et les accidents de la route (1,3 million)…

La pollution de l’air tue 7 millions de personnes par an dans le monde, alerte l’OMS dans un bilan publié ce 2 mai.

De plus, 91 % de la population mondiale, est exposées quotidiennement à un air contenant de hauts niveaux de polluants. Cela signifie que 9/10 habitants de la planète respirent quotidiennement trop chargé de particules fines. C’est un facteur de risque majeur de développer des maladies non transmissiblesà l’origine de 70 % des décès dans le monde, insiste encore l’institution.

La pollution de l’air serait en cause dans 29 % des morts par cancer du poumon, 25 % des AVC, 24 % par infarctus et 43 % des maladies pulmonaires chroniques : broncho-pneumopathies, asthme….

Et ce risque s’accroît… Le bilan de 2016 s’élevait à 6,5 millions de décès. Cette augmentation s’explique par une explosion de la mortalité due à la pollution de l’air extérieur (4,2 millions contre 3 en 2016). Les décès imputables à la pollution de l’air intérieur régressent de 4,3 millions à 3,8. L’OMS souligne que les premières victimes sont les enfants et précise que la pneumonie est la principale cause de mortalité chez les moins de 5 ans.


Mortalité liée à la pollution de l’air dans le monde

Les régions l’Asie du Sud-Est dont l’Inde (2 millions de décès) et le Pacifique occidental dont la Chine (2 millions de décès) sont les plus affectées. L’Afrique totalise près de 1 million de victimes. Les pays de l’arc méditerranéen oriental concentrent environ 500 000, autant que l’ensemble du continent européen. Enfin, les Amériques déplorent plus de 300 000 morts par an.

New Delhi, une des villes les plus polluées du globe

L’OMS recommande la limite annuelle de 10 µg/m³ en particules fines PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 micromètres).

A l’instar de New Delhi, Pékin, Shanghaï, Lima ou Mexico, de nombreuses mégalopoles du monde entier dépassent plus de 5 fois ce seuil, alerte Maria Neira, la directrice du département de santé publique de l’OMS. Cela représente un risque majeur pour la santé des populations, insiste-t-elle.