Syrie : Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni répondent militairement à l’attaque chimique de Douma
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Lundi, 16 Avril 2018 10:27
Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené des frappes ciblées en Syrie dans la nuit du 13 avril.
Une réponse militaire des Occidentaux, unis pour la première fois depuis… longtemps, face à la dernière attaque aux armes chimiques à Douma, imputée au régime de Bachar Al Assad.
En prenant soin d'éviter de toucher les nombreuses forces russes, les alliés ont tiré 105 missiles. Selon l'Élysée, la France a engagé 5 Rafales, 4 Mirage 2000, 2 Awacs, 5 tankers pour le ravitaillement et 5 frégates. 12 missiles français auraient été tirés lors de ce raid, dont 9 par des Rafales.
Ils ont visé un centre de recherche et de production scientifique à Barzeh, un quartier de Damas, et 2 autres sites proches de Homs, à l'ouest du pays. Il n’y a eu aucune victime. La coalition a affirmé avoir atteint ses objectifs. Les informations dont nous disposons indiquent l’emploi important de chlore, et également de sarin, a affirmé un haut responsable américain.
Nous sommes prêts à maintenir cette pression, si le régime syrien est assez fou pour tester notre volonté, a prévenu Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l'Onu. Cette action était moralement légitime et juridiquement justifiée, a insisté Emmanuel Macron, en Interview à France Télévision avec Edwy Pleynel et ?
L’inadmissible a été sanctionné, analyse Bernard Guetta ce 16 avril sur France Inter
SI Israël, le Canada et même la Turquie ont exprimé leur soutien, Damas a dénoncé une agression barbare et une violation flagrante du droit international. Ali Khamenei le guide suprême iranien, a qualifié Donald Trump, Emmanuel Macron et Theresa May de criminels. Vladimir Poutine a condamné une attaque visant un gouvernement légitime en lutte contre le terrorisme. Selon le président russe, cette escalade des tensions est de nature à nuire aux relations internationales et aggrave la catastrophe humanitaire en Syrie.
A la demande de Moscou, le Conseil de sécurité de l'ONU s’est réuni ce 14 avril mais la résolution russe condamnant les frappes occidentales contre le régime de Bachar al-Assad a été rejetée. Dans le même temps, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont remis un texte sur la Syrie. Il comporte un projet politique et un volet humanitaire et inclut la création d'un mécanisme d'enquête sur l'emploi d'armes chimiques chimique.. Les négociations sur ce projet, rédigé par la France, doivent débuter ce 16 avril.
Mais ces représailles interviennent après 7 ans de conflit armé et plus de 500 000 morts. Il reste peu de probabilités de modifier les rapports de force militaires en présence sur le terrain. De surcroît, les États-Unis et la France n’ont cessé de voir leur rôle en Syrie décliner depuis 2013.
La présence américaine se limite aujourd’hui à environ 2 000 soldats des forces spéciales à l’est de l’Euphrate, dans la région de Manbij.
Des soldats français sont aussi présents dans la même zone mais il s’agit d’une goutte d’eau face à la puissance de feu des russes et des iraniens, alliés au régime de Bachar al-Assad : au moins 5 000 combattants du Hezbollah libanais seraient en Syrie, selon les estimations d’experts.