Burkina Faso : attaques de l’ambassade de France à Ouagadougou et de l’Etat major des armés

Ce 2 mars en fin de matinée, l’ambassade française et l’institut français de Ouagadougou ont été pris d'assaut  par des hommes lourdement armés.

Ils n’ont pas réussi à pénétrer dans les bâtiments.

Dans le même temps, une voiture bourrée d’explosif visait l'état-major général des armées. La charge était énorme et les dégâts sont en conséquence, a informé Clément Sawadogo le ministre burkinabè de la Sécurité, dont le bilan provisoire indique 8 morts parmi les forces de l’ordre et 8 assaillants abattus. Ils n’ont pas encore été identifiés.

Les chiffres des sources sécuritaires françaises transmis l’AFP font état d’une trentaine de morts au quartier général de l’armée, et de plus de 80 blessés…

Selon Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, l'attaque, manifestement coordonnée, visait à la fois le Burkina Faso et la FranceA cette heure, elle pas été revendiquée, a-t-il déclaré. Tout laisse à penser qu'il s'agit de terroristes, a cependant poursuivi le ministre, rappelant la détermination de la France à lutter de manière implacable contre ces groupes qui veulent déstabiliser le Sahel : des dangers graves pour notre sécurité et pour nos intérêts.

Dans la nuit du 13 au 14 février, une opération des forces spéciales françaises dont Barkhane avait été menée à la frontière algérienne près de Tinzaouatène dans le nord-est du Mali. Elle visait à éliminer Iyad Ag Ghaly, fondateur et leader d’Ansar Dine, Affilié à Al-Qaïda.

Au moins 10 djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dont un ancien colonel de l’armée malienne avaient été tués et une dizaine d’autres capturés.

S'il s’avérait être le responsable des attaques de Ouagadougou Iyad Ag Ghali aurait mis au point une véritable stratégie pour montrer la fragilité des capitales africaines… selon les propos du journaliste et écrivain Antoine Glaser recueillis par France 24.