Syrie : aide humanitaire impossible en Ghouta orientale malgré un cessez-le-feu

Assiégée depuis 2013, la Ghouta orientale, 400 000 habitants, subit en plus des bombardements, pénuries de nourriture et de médicaments.

En 5 jours, plus de 400 civiles ont été tués.

En dépit des 5 h de pause humanitaire imposée ce 26 février par la Russie, aucune aide humanitaire n'a pu être livrée… L'Observatoire syrien des droits de l'homme rapporte des raids de l'aviation syrienne, faisant un mort parmi les civils. De son côté, l'agence officielle Sana a fait état de tirs de roquettes en provenance de l'enclave rebelle sur les couloirs humanitaires pour laisser sortir les civils.

Nous constatons que les combats continuentCe qui rend impossible l'envoi de convois d'aide, a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU à Genève.

Nous sommes prêts mais la situation sécuritaire en ce moment ne nous permet d’intervenir. Nous pouvons également à évacuer des centaines de malades dès que possible, a-t-il ajouté.

Selon l’OMS, environ 1 000 personnes, dont 600 dans un état modéré à grave attendant une évacuation médicale.

A Moscou, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a rappelé que la Russie était l'un des seuls acteurs internationaux en mesure d'obtenir la mise en œuvre de la résolution de l'ONU. Il a indiqué que 3 groupes rebelles de la Ghouta orientale avaient confirmé leur intention de respecter la trêve quotidienne. Un pas en avant, mais encore insuffisant, estime Jean-Yves Le Drian qui a demandé la mise en place d'un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu.
Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe a appelé les rebelles syriens et la coalition internationale à agir pour que la trêve fonctionne