Nigeria : une centaine de lycéennes disparues

Des djihadistes de Boko Haram ont mené un raid sur la ville de Dapchi, dans le nord-est du Nigeria ce 19 février.

En entendant des coups de feu, la plupart des enseignants et des élèves du pensionnat attaqué se sont enfuis dans l'obscurité à travers la brousse, mais plusieurs dizaines de jeunes filles demeurent introuvables.

Leurs familles reçoivent des informations contradictoires des autorités. Le gouverneur de l'État de Yobe avait affirmé qu'elles avaient été sauvées par l'armée mais il a dû démentir.

Un père dont la fille de 16 ans est portée disparue, s'est dit dévasté par la tournure des événements, affirmant que sa femme venait d'être admise à l'hôpital après s'être évanouie. Elle avait préparé un accueil chaleureux, tout ça pour entendre que toute cette histoire n'avait été qu'une rumeur, a-t-il expliqué.

Le gouvernement fédéral a confirmé que 110 élèves du Collège scientifique et technique de Dapchi sont portées disparues, après une attaque perpétrée lundi par des éléments supposés appartenir à Boko Haram.

Nous ne pouvons pas affirmer catégoriquement que tant de filles ont été enlevées, mais nous pouvons dire que toutes ne sont pas revenues, a indiqué laconiquement le ministre de l'Information, venu d'Abuja en délégation.

              En conséquence, des heurts ont éclaté ce 22 février entre les forces de l'ordre et les habitants. Des jeunes en colère ont dressé des barricades et incendié des pneus sur la route. Poursuivis par la police et les soldats, ils ont jeté des pierres sur le convoi du gouverneur et endommagé certains véhicules.