Floride : Emma Gonzalez exprime la colère des survivants face au lobby des armes

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Catégorie : Actualité internationale

Publié le Lundi, 19 Février 2018 08:50

Si le président Trump me dit en face que c'était une terrible tragédie…

Qu'on ne peut rien y faire…

je lui demanderai combien il a touché de la NRA… 

C’est 30 millions de dollars !, a déclaré Emma Gonzalez.

La jeune fille est une survivante de la fusillade au lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland en Floride où 17 personnes ont été tuées ce 14 février .Elle s’exprimait ainsi ce week end lors d’un rassemblement de Fort Lauderdale, pour dénoncer les conséquences du lobby des armes aux Etats-Unis.

C'est ce que valent ces gens pour vous, M. Trump ?, a continué Emma Gonzalez en mettant en regard les sommes perçues et le nombre de victimes des fusillades depuis le début de l'année.

Donald Trump est, en effet, connu pour avoir reçu le soutien financier de la NRA pendant sa campagne présidentielle de 2016. Dès son élection, le nouveau président s’était empressé de faire annuler tous les décrets arrachés de haute lutte par Barak Obama pour tenter de réguler l’accès aux armes à feu, notamment pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques…

Le fait d'être autorisé à acheter des armes automatiques n'est pas une question politique, c'est une question de vie ou de mort, s’est insurgé la lycéenne. Emma Gonzalez s'en est également pris aux parlementaires américains financés par la NRA qui nous disent que rien n'aurait pu empêcher ça… ou que des lois plus sévères ne font pas baisser la violence par les armes… A tous les hommes politiques ayant reçu des dons de la National Rifle Association, honte à vous ! a-t-elle martelé rageusement avant que le Shame on You, ne gagne l’ensemble des manifestants.

Au lendemain de la fusillade, Donald Trump avait solennellement insisté sur les problèmes mentaux du tueur, occultant ‘usage du droit, garanti par le deuxième amendement de la Constitution, de n’importe qui à posséder une arme, même un AR-15 semi-automatiques comme celui utilisé par le tireur de Parkland.

Nikolas Cruz était suivi pour des problèmes de comportement mais il a profité d'une législation laxiste en Floride pour acheter son arme en 2016. Légalement. Alors qu’à 17 ans, de nombreux Américains n’ont pas le droit d’acheter une bière ou des cigarettes.

Ayant pris à la légère l’appel d'un proche de Nikolas Cruz, le 5 janvier, prévenant de son intention de tuer des personnes, y compris dans un établissement scolaire, le FBI a reconnu une grave défaillance…

Pourtant, il existait déjà plusieurs signaux d'alarme : une enquête sociale dans le cadre d'une automutilation révélait qu'il voulait acheter une arme à feu. M. Cruz a déclaré qu'il prévoit d'acheter une arme à feu. Nous ignorons dans quel but…, indique un rapport laconique des services de protection de l'enfance, concluant que le jeune homme était suivi de façon adéquate par son école et dans un institut spécialisé dans la santé mentale.

La police locale était également alertée sur sa dangerosité, a rapporté CNN. Sa mère adoptive avait plusieurs fois demandé à la police de venir chez elle pour l'aider à faire face à ses accès de violence, à ses menaces et à son comportement autodestructeur, a expliqué la chaine américaine d’information en continu.

La fusillade, l'une des plus meurtrières depuis 30 ans, a légitimement relancé le débat récurrent sur la vente libre des armes que défendent comme un absolu les responsables de la NRA jusqu'à la Cour suprême…

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