Jérusalem : au nom des Etats-Unis, Donald Trump reconnait la ville sainte comme capitale d’Israël

Au mépris des mises en garde de quasiment toute la communauté internationale, Donald Trump a déclaré, que ce 6 décembre, l'heure était venue pour les États-Unis de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l'État d'Israël.

Il a également annoncé avoir ordonné au département d'État de mettre tout en œuvre pour le transfert de l'ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem…

Ainsi, les États-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix, a fustigé Mamoud Abbas, président de l'autorité palestinienne. Le Hamas, dénonçant une agression flagrante à l'encontre du peuple palestinien, a affirmé que Donald Trump ouvrait les portes de l'enfer…  Le Hamas invite les Arabes et les musulmans à s'en prendre aux intérêts américains dans la région et à se détourner d'Israël.

Des appels à la grève et aux manifestations ont aussitôt été également lancés par l'ensemble des formations politiques palestiniennes. Le ministre de l'Éducation nationale palestinien a décrété un jour sans école ce jeudi 7 décembre et il a convier enseignants, lycéens et étudiants à participer aux rassemblements prévus dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Violation du droit international

Injustifiée et irresponsable, estime l'Arabie saoudite qui précise avoir prévenu des dangereuses conséquences, affirmant que cette décision constitue un grand pas en arrière dans les efforts en cours pour le processus de paix et viole la position de neutralité des États-Unis à l'égard de Jérusalem. Riyad espère que l'administration américaine y renoncera à cette décision et respectera la volonté internationale.

La Jordanie, pays gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem a renchérit ainsi : le porte-parole du gouvernement jordanien a affirmé que le droit international et la charte de l'ONU soulignent que le statut de Jérusalem doit être décidé via des négociations, et considère toutes les mesures unilatérales visant à imposer des réalités nouvelles sur le terrain comme nulles et non avenues.

Emmanuel Macron a estimé l'annonce du président Trump regrettable… le président français a insisté sur l'attachement de la France et de l'Europe à une solution à 2 États, Israël et la Palestine, vivant en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues.

Dans un communiqué Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), se félicite de la décision historique du président américain et demande à Emmanuel Macron de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, afin de relancer un dialogue sincère pour aboutir par la négociation à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens…

… déclaration irresponsable de l'administration américaine, a condamné la Turquie Cette décision est contraire au droit international et aux résolutions de l'ONU, a réagi Mevlut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères.

La Première ministre Theresa May a fait part du désaccord du Royaume-Uni.

Je ne peux taire ma profonde inquiétude pour la situation autour de Jérusalem, a déclaré le pape François, lors de son audience hebdomadaire. J’adresse un appel vibrant pour que tous s'engagent à respecter le statu quo de la ville, en conformité avec les résolutions pertinentes, a-t-il martelé.

En revanche, Benjamin Netanyahou s’est réjoui de cette décision et a salué un jour historique. Cependant le Premier ministre israélien a réaffirmé soutenir l'engagement de maintenir le statu quo en ce qui concerne les lieux saints des 3 grandes religions monothéistes à Jérusalem.

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence ce vendredi, à la demande 8 pays : France, Italie et Royaume-Uni, Suède, Bolivie et Uruguay, Égypte et Sénégal.

Le statut de Jérusalem ne peut être résolu que par une négociation directe entre Israéliens et Palestiniens, a rappelé Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. Il n'y a pas d'alternative à la solution de 2 États avec "Jérusalem comme capitale d'Israël et de la Palestine, a-t-il souligné.