Catalogne : une partie de ping pong entre Madrid et Barcelone

Il faut revenir à la légalité en Catalogne, a martelé Mariano Rajoy, en annonçant l’application de l’article 155 de la Constitution à la fin du conseil des ministres.

Le chef du gouvernement de Madrid a déclaré vouloir suspendre l’autonomie de la catalogne et annoncé la tenue d’élections régionales anticipées dans les 6 mois pour sortir de la crise qui menace l'unité de l'Espagne.

Il réclame la dissolution du gouvernement catalan ainsi que la destitution de l’actuel président.

En réponse, celui-ci n’a toujours pas fait de déclaration d’indépendance. Il a seulement prévu la tenue d’une séance plénière au Parlement régional la semaine prochaine. Carles Puigdemont a cependant dénoncé la pire attaque contre les Catalans depuis Franco.

Ce qu'ils sont en train de faire avec la Catalogne est une attaque directe contre la démocratie, qui ouvre la porte à d'autres abus du même type à n'importe quel endroit, et pas seulement en Catalogne, a-t-il insisté, en catalan, en castillan, puis en anglais.

Il appartient au Sénat d'approuver ou pas ces mesures d'exception. Le vote est prévu ce vendredi 27 octobre à la chambre haute, où le Parti populaire détient la majorité absolue. Il bénéficie également de l'appui des socialistes du PSOE et des centristes de Ciudadanos. Mariano Rajoy a reçu le soutien clair du roi d'Espagne, Felipe VI, qui estime que la Catalogne est et restera une composante essentielle de l'Espagne.

Ce 21 octobre, en fin d’après-midi, près d’un demi-million de Catalans s’étaient rassemblés dans les rues du centre-ville de Barcelone. Selon la police municipale, ils étaient près de 450 000… Brandissant des drapeaux catalans au cri de Liberté ! Liberté !, ANC et d'Omnium Cultural, organisations favorables à l'indépendance réclamer la libération des leaders de leurs mouvements, détenus pour sédition.