Maroc : manifestation à Casablanca contre les violences sexuelles

300 personnes se sont réunies 23 août à Casablanca pour dénoncer une agression sexuelle collective dans un bus, en plein jour.

Il faut que ça cesse !! Libérez l'espace public !  L'habit ne fait pas le viol exigeaient les manifestants, en colère.

Les faits ont scandalisé de nombreuses Marocaines, d’autant que le groupe d'adolescents n’a pas hésité a poster sur internet la vidéo de leurs agissement affligeants comme s’il s’agissait d’un exploit :

hilares, essayant de déshabiller la jeune femme, ils la bousculent pour toucher ses parties intimes. La victime, âgée de 26 ans, est atteinte de troubles mentaux. Elle faisait l'objet d'un avis de recherche sur la demande de sa famille car elle avait quitté son foyer en mai dernier vers une destination inconnue, a indiqué la police marocaine, qui dit avoir retrouvé la jeune femme, ayant subi cet acte criminel.

Les 6 agresseurs, des mineurs, ont tous été arrêtés mais au Maroc, le harcèlement des femmes est reconnu comme un délit au travail mais pas dans l’espace public !

Mustapha Ramid, ministre d'État chargé des droits de l'Homme, a assuré qu'un projet de loi pour palier cette lacune manifeste était en cours d'adoption…

2/3 des Marocaines sont victimes de violences

Dans les discours officiels, le pays entend être l’exemple d'un islam tolérant et où les femmes n'ont pas l'obligation de porter le voile. Mais, la société est écartelée dans ses valeurs entre conservatisme et modernité. Et, en réalité, les femmes subissent constamment insultes, moqueries dégradantes ou sexistes, harcèlement dans la rue et agressions dans les lieux publics.

Personne ne peut rester indifférent ! Cela nous concerne tous, a déclaré Fatym Layachi, chroniqueuse et metteure en scène, qui a tenu à participer au rassemblement. Ce drame, on en a entendu parler mais je n'ose même pas imaginer le nombre d’agressions similaires qui se produisent tous les jours, en silence… dénonce-t-elle

 j'aurais pu être cette fille, a pour sa part affirmé à Oum, une chanteuse marocaine populaire et engagée. On doit mieux éduquer nos enfants !, argumente-t-elle.

Nous avons besoin que les pouvoirs publics prennent la chose au sérieux, au niveau sécuritaire mais également du rôle de l'école, a insisté, Salah El Ouadie, poète et président du mouvement Damir.