Finlande : attaque au couteau à Turku. 2 morts et 8 blessés

2 femmes finlandaises sont mortes et 8 autres personnes ont été blessées, toutes poignardées, ce 18 août en plein après midi sur la place du marché Puutori au centre de Turku.

La ville de 185 000 habitants est située au sud-ouest de la Finlande sur la mer Baltique.

L’agresseur a été arrêté, rapidement neutralisé d’un tir de balle dans la jambe par les forces de l’ordre. Il est hospitalisé et refuse de s’exprimer. Il s’agit d’un demandeur d’asile marocain de 18 ans, arrivé en Finlande en 2016. Il voulait s’en prendre à des femmes a révélé la police qui précise que l’homme a agi seul sur place et a ajouté qu’une enquête pour terrorisme était ouverte.

L’attaque a d’abord été qualifiée de meurtre mais pendant la nuit nous avons reçu des informations qui indiquent que les infractions pénales sont maintenant qualifiées de terroristes, justifie un communiqué. En effet 4 interpellations ont eu lieu selon l’agence de presse FNB et d’après le commissaire Markus Laine, des  interrogatoires sont en cours…

Risque terroriste faible

Le premier ministre a tenu dans la soirée une réunion extraordinaire du gouvernement. L’attaque de Turku a provoqué une vive indignation dans le pays. Le lendemain, une manifestation était organisée sur les lieux à la mémoire des victimes a réuni 300 personnes. Dimanche, une minute de silence a été observée à 9 h.

Si caractère terroriste est confirmée, ce sera la première fois, a déploré le premier ministre Juha Sipilä. La Finlande n’a en effet, jusqu’à présent, jamais fait l’objet d’attentat terroriste, même si le pays a subi des tueries de masse, notamment dans des écoles, à Jokela en 2007 et Kauhajoki en 2008.

La Finlande est l’un des pays les plus sûrs du monde. Nous allons tout faire pour qu’il le reste, a assuré Juha Sipilä. Tandis que Le président de la république Sauli Niinistö dénonçait un acte «bouleversant et lâche.

En réaction aux attentats qui ont endeuillé la Catalogne, la Supo, police de sécurité finlandaise, avait déclaré qu’elle ne comptait pas changer le niveau d’alerte du pays évalué à 2 sur une échelle de 4. Il avait été relevé en juin 2017, suite à l’augmentation de la propagande radicale islamiste. Des attaques individuelles sont possibles mais le risque de terrorisme planifié demeure bas, affirmait la Supo.