Suisse : oui au referendum pour sortir du nucléaire

Par référendum, les Suisses ont approuvé ce 21 mai, la nouvelle loi sur l'énergie. Le texte a été approuvé par plus de 58,2 % des électeurs. La loi prévoit la fermeture, à partir de 2019, des 5 réacteurs nucléaires des 4 centrales du pays et en interdit la construction de nouvelles. Le texte soutient également les énergies vertes tout en réduisant la consommation énergétique. Il cherche à promouvoir et à financer par le biais de subventions les énergies renouvelables comme l'hydraulique, le solaire, la géothermie et la biomasse. Ces techniques fournissent aujourd'hui 35 % de la production d'électricité du pays, contre moins de 5 % pour le solaire et l'éolien. L'objectif est de quadrupler la contribution à la production de l'électricité nationale, d'ici à 2035.

Quelques semaines après l'accident nucléaire de Fukushima au Japon, provoqué par un gigantesque tsunami en mars 2011, la Suisse avait décidé de sortir du nucléaire.

 Mais il a fallu un long processus pour que la loi, adoptée par le Parlement en septembre 2016, soit entérinée par le peuple. L’adhésion au referendum de ce dimanche en est l’aboutissement. Pour tous les écologistes, politisés ou non, c'est un jour historique !, a déclaré Adèle Thorens Goumaz, députée des Verts, sur RTS. La Suisse va entrer dans le XX1e siècle énergétique !, a-t-elle souligné en parlant d’un signal fort

Pourtant, le premier parti Suisse, l'UDC (Union démocratique du centre) populiste combattait la nouvelle loi, estimant que le coût de la transformation de l'ensemble du système énergétique inscrite dans la nouvelle à 200 milliards de francs suisses (183 milliards d'€). Ce qui représente 3 200 francs suisses (2 900 €) par an de frais et impôts supplémentaires pour une famille de 4 personnes.

3 200 francs de plus ... pour une douche froide ? ironisait ainsi l'UDC dans ses affiches électorales placardées dans les rues et gares de toute la Suisse…

Le gouvernement rétorque que le développement des énergies renouvelables permettra de soutenir l'économie et l'emploi du pays. Il estime, lui, le surcoût pour consommation électrique moyenne à 40 francs suisses (36,5 €) par an et insiste sur la compensation apportée par une meilleure efficacité énergétique, avec une réduction des frais de chauffage, par exemple.