Russie : attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg, Au moins 11 morts

En début d'après-midi, ce 3 avril, un engin explosif placé dans une voiture du métro de Saint-Pétersbourg a tué 11 personnes.

Des dizaines d'autres ont été blessés.

L'explosion s'est produite dans un tunnel entre les stations Sennaïa Plochtchad et celle de Tekhnologuitcheski Institut, situées sur une ligne très fréquentée du centre de Saint-Pétersbourg.

La bombe a éventré l'un des wagons. Selon les premiers éléments de l'enquête rapportés par l'agence Interfax, une caméra de surveillance a filmé l'auteur présumé de l'attentat et la bombe se serait trouvée dans un attaché-case. La police suspecte un kamikaze de 22 ans, Russe, originaire du Kirghizstan.

La mairie de Tel-Aviv a été illuminée aux couleurs de la Russie en hommage aux victimes de Saint-Pétersbourg mais ni Berlin, ni Paris… Même si Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères, a fait état de sa solidarité avec les familles des victimes, sur Twitter. Cela arrive dans le monde entier, c'est une chose absolument horrible, a de son côté, déclamé Donald Trump.

Une vidéo amateur filmée quelques secondes après l'explosion

témoigne de la panique des passagers quittant la rame par les fenêtres. Des personnes en aident d'autres à s'extraire du wagon. Des victimes sont traînées au sol afin de les éloigner du train. Le conducteur a bien agi dans ces circonstances. Il a conduit la rame jusqu'à la station suivante, ce qui a permis l'évacuation, a souligné le Comité d'enquête russe, précisant que les soins avaient ainsi pu être apportés plus rapidement aux victimes. Une équipe d'enquêteurs a été dépêchée à Saint-Pétersbourg pour acte terroriste.

Un autre dispositif explosif a été découvert dans une autre station du métro de la ville et il a été désamorcé par les services de déminage. Toujours selon l'agence Interfax, la bombe, de type shrapnel, qui n'a pas explosé semble avoir été remplie de billes d'acier. Le dispositif contenait près d'un kilo de matière explosive et avait été dissimulé derrière un extincteur. Selon l'agence de presse RIA Novosti, ces engins seraient artisanaux et de faible capacité. La totalité du réseau été bouclé. A Moscou, des mesures de sécurité exceptionnelles ont prises.

Vladimir Poutine, présent dans la capitale impériale pour une rencontre avec des journalistes russes, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes. Les pouvoirs fédéraux et locaux vont faire tout leur possible pour assurer leur soutien aux blessés, a précisé le chef de l'Etat russe qui a souligné que les causes de l'explosion restaient à déterminer. Toutes les pistes, y compris terroristes sont examinées, a conclu Vladimir Poutine.

Andreï Kibitov, gouverneur de Saint-Pétersbourg, a décrété 3 jours de deuil.

Daesh avait appelé à frapper la Russie après le début de son opération en Syrie, aux côtés des forces de Bachar el-Assad, à partir de la fin septembre 2015. Depuis, les services de sécurité russes ont annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules djihadistes qui menaçaient Moscou et Saint-Pétersbourg.

En 2013, 2 attentats suicides, à Volgograd, (sud du pays), avaient fait 34 morts, quelques semaines avant les Jeux olympiques de Sotchi.


*Les autorités kirghizes ont refusé de dévoiler son identité, selon l’AFP et Reuters, il s'agit Akbarjon Djalilov. Sa photo a été diffusée sur les réseaux sociaux.