Corée du Sud : destitution de la présidente Park Geun-hye

Les 8 juges de la Cour constitutionnelle sud-coréenne ont confirmé ce 10 mars, la destitution de la présidente votée en décembre, après sa mise en cause pour trafic d'influence. Park Geun-hye, 65 Ans, élue démocratiquement, est ainsi évincée du pouvoir.

Nous écartons Park Geun-hye de son poste dans l'intérêt de la protection de la Constitution a déclaré Lee Jung-mi, le juge présidant la Cour, l'audience. Il a justifié la décision du tribunal en affirmant que la dirigeante a violé la constitution et la loi et cherché à dissimuler ses agissements malgré les demandes d'explication de la presse et de la rue.

Fille de l'ancien dictateur Park, la présidente est accusée, avec une amie et un ancien conseiller également mis en examen, d'avoir fait pression sur de grandes entreprises du pays pour obtenir des dons au profit de fondations destinées à soutenir ses initiatives politiques. Park Geun-hye était la première femme à avoir accédé à la présidence de la Corée du Sud. Son mandat de 5 ans devait s'achever en février 2018.

Avec son statut, la  présidente a perdu son immunité et pourrait désormais être traduite en justice. Park Geun-hye nie toute malversation et ne s'est pas présentée devant la Cour.


Le Premier ministre, Hwang Kyo-ahn, continuera à assurer l'intérim jusqu'à la tenue d'une élection présidentielle anticipée prévue dans un délai de 60 jours, comme le stipule la Constitution. Si Hwang Kyo-ahn décidait de démissionner pour se présenter à  l'élection, il serait remplacé par Chung-hee, ministre des Finances.

A l'annonce de sa destitution, des heurts ont éclaté entre ses partisans, ses détracteurs et la police. Selon l'agence de presse Yonhap, on déplore la mort d’un manifestant.