Corée : le Midan plaide pour déplacer la Statue de la Femme de Réconfort

Une délégation de 8 responsables du Mindan* a été reçue  par le ministre des Affaires étrangères Yun Byung-se et par Kang Eun-hee, ministre de la Femme et de la Famille à Séoul pour demander que la statue à la mémoire des femmes de réconfort soit déplacée.

En effet, ce monument érigé en décembre dernier devant le consulat général nippon à Busan fait polémique au Japon, mettant  la communauté coréenne expatriée en difficultés.
A l’issue de cette rencontre, la ministre de la Femme et de la Famille a proposé une visite de la Maison du partage en banlieue de Séoul, lieu qui accueille la majorité des survivantes de l’esclavage sexuel.

Depuis des décennies, la question des femmes de réconfort empoisonne les relations entre Séoul et Tokyo. Selon les historiens, jusqu'à 200 000 femmes ont été enrôlées de force dans les bordels de l'armée impériale, en majorité des Coréennes mais aussi des Chinoises, des Indonésiennes ou originaires d'autres pays asiatiques…

Pour la plupart des Sud-Coréens, cela reste un des symboles de la violente domination coloniale japonaise, de 1910 à 1945.

En décembre dernier, l’installation devant le consulat japonais de Busan (Corée du Sud) de la statue d’une jeune fille, en hommage aux femmes de réconfort, avait été considérée comme une provocation. Pour protester, Tokyo avait annoncé le rappel temporaire de son ambassadeur en Corée du Sud.


*Midan : Association de Coréens du Sud expatriés au Japon