Gabon : émeutes après la réélection contestée d’Ali Bongo

Après 4 jours d’attente, la commission électorale (Cenap a proclamé ce 31 août la réélection d’Ali Bongo à la présidence du Gabon. Une victoire du chef d’état sortant avec seulement 5594* voix de plus que Jean Ping, son adversaire.

Celui-ci s’estime volé et a réclamé un recomptage sous la supervision de l’Union Européenne, du NDI [National Democratic Institute] américain, de l’Union africaine et de tous les observateurs internationaux. Car tout le monde sait, toute la communauté internationale sait, que c’est moi qui ai gagné ces élections, a-t-il déclaré à France 24.

Quelques heures après la publication des résultats, au moment même où Ali Bongo faisait les louanges d’une élection exemplaire, des violences ont éclaté dans les rues principales de Libreveille, la capitale. Le pouvoir est entre les mains d’un camp [...] Le scénario se répète depuis 50 ans. L'opposition gagne toujours les élections, mais n'accède jamais au pouvoir [...], résumait un porte parole des manifestants, se disant fatigué de la famille Bongo !

Vers 1h du matin, mon QG a été bombardé par hélicoptère, et cerné au sol par des troupes de la garde présidentielle, de la police et des mercenaires, a fait savoir Jean Ping sur Twitter. Nous enregistrons 2 morts et plusieurs blessés, a-t-il précisé à France 24.

Pour sa part, porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a affirmé à l'AFP que l'assaut visait des criminels : des personnes armées, qui ont incendié le siège de l'Assemblée nationale et se sont repliées au QG de Jean Ping en même temps que des centaines de pilleurs et de casseurs, a-t-il insisté.