Des réfugiés syriens dans l’avion du pape François

En visite au camp de réfugiés de Moria, une prison à ciel ouvert où sont retenus des milliers de personnes, le pape François est reparti au Vatican avec 3 familles de syriens dans son avion.

Nous allons rencontrer la pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale , avait déclaré le pape François avant même d’atterrir ce samedi 16 avril 2016, à l’aéroport de Mytilène sur l’île grecque de Lesbos, porte d’entrée des migrants en Europe.

Le pape François, le patriarche œcuménique Bartholomée et l’évêque orthodoxe d’Athènes, Hieronymos ont déclaré conjointement que la tragédie de la migration et du déplacement est fondamentalement une crise d’humanité qui appelle une réponse de solidarité, de compassion, de générosité et un engagement des ressources immédiat et pratique.

Les 3 responsables religieux se sont s’adressés aux dirigeants politiques pour qu’ils s’attaquent à la cause :

les conflits, la violence armée, la persécution des minorités ethniques ou religieuses au Moyen-Orient. Nous appelons tous les dirigeants politiques à utiliser tous les moyens afin d’assurer que les individus et les communautés puissent rester dans leur pays en jouissant du droit fondamental à vivre en paix et en sécurité.


En attendant le retour à la paix, la communauté internationale a un devoir d’assistance : Tant que le besoin perdure, nous exhortons tous les pays à étendre l’asile temporaire, à offrir le statut de réfugié à ceux qui sont éligibles. Les communautés religieuses sont invitées à accroître leurs efforts pour recevoir, assister et protéger les réfugiés de toutes les confessions.

A tire d’exemple symbolique, le souverain ontife a ainsi posé ce geste symbolique, aussi fort qu’inattendu. Tout a été réalisé dans les règles, a-t-il tenu à souligner pour parer à toute polémique ultérieure.

Si ces 12 personnes, dont 6 mineurs, ramenées à Rome, sont de confession musulmane, c’est le résultat d’un processus de sélection parmi les individus lesplus vulnérables, susceptibles d’obtenir le statut de réfugiés. Un résultat qui reflète la situation démographique et humanitaire du Moyen-Orient