Centrafrique : Sangaris accusée de viols avec bestialité sur des jeunes filles

De nouveaux témoignages dénoncent des abus sexuels avec actes de bestialité, commis en 2014, par des soldats de la force française Sangaris et des casques bleus déployés en Centrafrique.

Les autorités françaises ont été informées qu'une équipe de l'ONU avait reçu des rapports faisant état de militaires qui auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des chiens en échange d'une somme d'argent, a informé un responsable de l'ONU à New York.

L’organisation internationale a ouvert une enquête. La France veut faire toute la lumière sur ces accusations, a déclaré l’ambassadeur François Delattre. Les faits allégués sont particulièrement révoltants et odieux, a-t-il insisté. S’ils sont avérés, des sanctions disciplinaires exemplaires seraient prononcées, en complément de la réponse pénale, a-t-il ajouté.

Le Haut-commissaire aux droits de l'homme Zeid Ra'ad al a exigé qu'aucun effort ne soit ménagé. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est  dit profondément choqué, a rapporté son porte-parole.

La France avait envoyé sa force d'intervention Sangaris en Centrafrique en décembre 2013. Ces soldats ne font pas partie des Casques bleus de l'ONU mais le Conseil de sécurité les avait chargé d'aider au rétablissement de la paix dans le pays.

Les allégations concernent également les contingents burundais et gabonais de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) présents dans la région de Kémo entre 2013 et 2015.