Côte d’ivoire : Attentat d'Aqmi à Grand-Bassam. Au moins 16 morts
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Lundi, 14 Mars 2016 10:13
Dimanche 13 mars 2016, vers 12h30, des hommes armés, de
kalachnikov et de grenades, ont investi une plage de l'hôtel l'Étoile du Sud à la station
balnéaire de Grand-Bassam*, à 40km d'Abidjan en Côte d'Ivoire.
Selon des témoins, les tueurs ont accédé à la plage par une allée, ont tiré sur les nageurs et les personnes prenant le soleil, avant de viser les hôtels, remplis de clients à l'heure du déjeuner. L'attaque a provoqué des scènes de panique, plusieurs centaines de personnes tentant de quitter la zone quadrillée par d'importantes forces militaires. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attentat qui a tué 14 civils et 2 policiers.
Côte d’Ivoire : fusillade dans une station... par ITELE
Selon Reuters Alassane Ouattara se trouvait sur la plage voisine d'Assinie, où une soirée de gala avait été organisée la veille. Les 6 assaillants ont été neutralisés en 4 h de temps. Le bilan est lourd. […] Je présente mes condoléances aux familles des personnes assassinées. Je suis très fier de nos forces de sécurité qui ont réagi rapidement, a déclaré le chef d'État ivoirien, dénonçant une attaque terroriste.
Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur ivoirien Hamed Bakayoko, a indiqué qu'il y avait des ressortissants français, allemand, burkinabé, malien et camerounais parmi les victimes. Les autorités ont ouvert une enquête dès dimanche. La police scientifique a en mis la main sur un téléphone portable qui permettra d'examiner toutes les ramifications et de remonter à la source, a précisé Hamed Bakayoko.
De son côté, François Hollande a dénoncé un lâche attentat dans lequel au moins un Français a été tué. La France apporte son soutien logistique et de renseignement à la Côte d'Ivoire pour retrouver les agresseurs a assuré le président français. Elle poursuivra et intensifiera sa coopération avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il ajouté.
Premier attentat de masse en Côte d'Ivoire
Ancienne capitale coloniale sur la côte du golfe de Guinée, Grand-Bassam*, symbole de la présence française en Afrique, abrite sur son littoral des hôtels fréquentés par les expatriés ainsi la clientèle d’Abidjan le week-end. Après les attaques de Ouagadougou et Bamako, la Côte d’Ivoire visée à son tour, pour la première fois par une attaque terroriste d’Aqmi ciblant les lieux fréquenté par des Occidentaux. Le secteur du tourisme se remet lentement de 10 ans de crise socio-politique. Les attentats djihadistes fragilisent ainsi l’économie des pays africains concernés.
Des hôtels de Bamako et Ouagadougou, capitales malienne et burkinabè ont été visées ces derniers mois par des attaques djihadistes mais la Côte d'Ivoire avait jusqu'ici été épargnée. Pourtant le pays est frontalier du Mali où les djihadistes ont occupé le Nord avant d'être chassés par une intervention militaire française. Dans une interview au site mauritanien Al-Akhbar en janvier, Yahya Abou El Hamame, un des chef d'Aqmi menaçait les alliés des Croisés de les frapper, ainsi que les intérêts occidentaux chez eux. La Côte d'Ivoire participe à la force de l'ONU déployée au Mali et un peu plus de 550 militaires français sont stationnés dans le pays. De plus, la Côte d’Ivoire comme le Sénégal est un pays très touristique.